La Stib réagit au rapport de la Cour des Comptes sur le Métro 3 : “Des déclarations inexactes et préjudiciables”
Depuis la présentation du rapport cinglant de la Cour des Comptes sur la construction du futur Métro 3 et ses conséquences financières devant le Parlement bruxellois, la Stib est pointée du doigt. Le rapporteur accuse notamment la société des transports publics bruxellois de n’avoir pas remis des milliers de documents dans le cadre de l’audit.
Dans un communiqué, la Stib a réagit aux critiques émises à son encontre, qu’elle qualifie de “déclarations inexactes et préjudiciables“, et dément les affirmations de la Cour des Comptes. “La STIB tient tout d’abord à réagir avec fermeté à l’affirmation selon laquelle « des milliers de documents » n’auraient pas été transmis aux auditeurs de la Cour des comptes. De telles allégations sont inexactes et jettent le discrédit sur une entreprise publique qui a toujours agi avec probité et transparence. La Cour des comptes confirme d’ailleurs dans un courriel adressé à la STIB, ce mardi 21 octobre que « des articles de presse mentionnent aujourd’hui que la Cour aurait laissé entendre que la STIB n’aurait pas transmis des milliers de documents, ce qui est inexact ». Depuis le début de l’audit mené par la Cour des comptes, la STIB a collaboré pleinement et en toute transparence, répondant à toutes les demandes formulées sur une période de plus de deux ans, malgré la complexité du dossier et l’ancienneté de certaines archives.”
Accès à 72.000 documents
La Stib affirme que les échanges avec la Cour des Comptes ont été “structurés, documentés et progressifs“. La Cour aurait donc eu accès à plus de 72.000 documents. “Si certains documents très anciens n’ont pas pu être retrouvés, il s’agit d’archives papier datant de plus de dix ans, conservées dans différents bâtiments, et en aucun cas de milliers de pièces. La STIB demande instamment à la Cour, comme elle l’a déjà fait au cours de l’audit, de fournir la liste précise des documents manquants.”
La Stib dément également l’affirmation qu’aucune étude de sol n’a été réalisée sous le Palais du Midi, que le chantier du métro serait entièrement à l’arrêt faute de solution sur la technique à employer à la gare du Nord ou encore que le magasin Decathlon d’Evere se situerait à l’endroit prévu pour la construction d’une future station de métro. “Le magasin Decathlon n’est pas menacé par cette partie du projet gérée par Beliris, qui n’a pas encore commencé. Le tunnelier, qui traverse tout Schaerbeek d’ailleurs, doit passer 26 mètres plus bas que les fondations des bâtiments. Cela n’a rien à voir avec le Palais du Midi où il n’y a pas de tunnelier, mais une reprise en sous-œuvre de fondation d’un bâtiment historique“, explique le communiqué.
La Stib affirme n’avoir “rien à cacher” et qu’elle attend la mise en place d’une commission du Parlement bruxellois sur le Métro 3.
Rédaction





