Demandes d’asile au Petit-Château : des dizaines de personnes, dont des enfants et familles, refusées

Seulement 50 à 60 demandeurs d’asile peuvent être enregistrés par l’Office des étrangers au Petit-Château, au grand dam des travailleurs qui sont obligés de refuser des dizaines de personnes chaque jour.

La situation est tendue au Petit-Château, à Bruxelles : depuis le transfert du service Enregistrement de l’Office des étrangers et du service de dispatching de Fedasil dans ce bâtiment, des centaines de demandeurs d’asile attendent de pouvoir s’enregistrer et des dizaines de personnes sont chaque jour refusées en raison des temps d’attente, rapporte La Libre ce jeudi.

Le Petit-Château devait normalement être vidé des pensionnaires accueillis dans le centre d’accueil de 800 places géré par Fedasil, pour laisser place aux candidats demandeurs d’asile, en attente de leur procédure. Mais jusqu’ici, 200 résidents ont seulement été transférés vers d’autres centres. Il n’y aurait plus assez de place disponible dans le réseau d’accueil, suite à la fermeture de nombreuses places par le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration (N-VA) Theo Francken. Mais Fedasil affirme de son côté que d’autres places pourrait ouvrir en urgence dans ses bâtiments, dans des préfabriqués ou avec des partenaires.

Encore faut-il que Theo Francken donne son feu vert. Or, depuis le 22 novembre, ce dernier a limité le nombre d’admissions à 50 voire 60, au maximum. Et les travailleurs de l’Office des étrangers en paye le prix. Ces derniers doivent ainsi refuser plusieurs dizaines de personnes et accueillent en priorité les personnes les plus vulnérables, comme les mineurs, les femmes seules, les malades ou encore les personnes handicapées. “On a dû remballer tous les gars qui avaient passé la nuit sur le trottoir en espérant pouvoir faire leur demande. Et je ne sais pas quand ils seront acceptés”, affirme un travailleur anonyme.

Et cela crée des situations difficiles. Mardi, une mère a attendu près de deux heures dans la file avec son bébé de deux mois, signalé en état d’hypothermie. Mercredi, une famille syrienne avec quatre enfants a été refusée et dû être prise en charge par le Samusocial.

Gr.I. – Photo : BX1

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06 décembre 2018 - 08h53
Modifié le 06 décembre 2018 - 08h53