Coronavirus : les travailleurs et travailleuses du sexe condamnés à la précarité

Dans une lettre ouverte adressée à la Première ministre, Sophie Wilmès (MR), l’UTSOPI (l’Union des Travailleur.euses du Sexe Organisé.e.s pour l’Indépendance) alerte sur la situation des travailleurs et travailleuses du sexe (TDS). Après le Conseil national de sécutité du 6 mai dernier, “nous ne disposons à ce jour d’aucune information quant au sort des travailleur.euses du sexe et une éventuelle reprise de leur activité. “

L’association s’inquiète des conséquences de cette situation, “un peu plus graves chaque jour“. En effet, les travailleurs de sexe se retrouvent sans revenus et sans ressources, pour “parfois juste s’alimenter et survivre.” UTSOPI peut leur venir en aide grâce à des dons provenant de particuliers ou d’associations humanitaires, Beaucoup sombrent dans la précarité, dit encore le communiqué :”des mères isolées avec enfants ne sachant plus faire leurs courses, des personnes transgenres doublement si pas triplement stigmatisées, sans solution d’hébergement, des femmes migrantes dans des situations d’exploitation et de coercition sans aucune perspective d’avenir, des hommes et des femmes ne sachant plus finir le mois et payer leurs charges, voilà le quotidien de l’ensemble des TDS depuis le début de cette crise. ”

L’association dénonce l’absence de réponses à ses interrogations. : “Combien de temps devrons-nous compter sur les distributions alimentaires ? Que dois-je direà mon propriétaire ? Quand pourrais-je de nouveau gagner de l’argent ? Comment dois-je faire pour payer le loyer de ma « vitrine »? Que répondre à mes clients ? Et pour moi, le déconfinement, ce sera quand ?” Elle demande davantage de considération pour les prostitué.es et des informations sur une date de reprise de leurs activités, faute de quoi, elle craint une catastrophe économique, où “les TDS en Belgique vont mourir, non pas du COVID-19, mais de faim, de froid et de suicide.

Rédaction en ligne (Photo : Belga)