Micro-mobilité : nous avons testé le gyropode dans le centre de Bruxelles

Apparu vers l’an 2000, le gyropode est un mode de transport personnel mû par l’électricité.

Une bonne solution pour se déplacer sans émission de polluants dans les centres des villes ou sur un piétonnier. La machine intéresse d’ailleurs beaucoup certains services de police pour les rondes dans l’hyper centre.

Un test s’imposait dans les rues du centre de Bruxelles et à la Grand-Place. Nous avons rencontré pour ce faire, Thierry Pierre, un as du gyropode. Basé à Namur, il propose depuis neuf ans des formations et des balades touristiques dans le centre de certaines villes, dont bien entendu Bruxelles.

Avant de partir seul en gyropode, une petite formation d’une dizaine de minutes s’impose. L’appréhension est bien présente, doublée d’un léger stress. Comment tenir debout sur cet engin, malgré les propos rassurants du formateur ?

Un pied, puis l’autre, et rapidement, tout en se tenant bien droit, on se rend compte que le gyropode est finalement bien stable. Il a instantanément calculé la répartition de votre poids et les forces de vos pieds.

Etape suivante, se pencher, toujours bien droit, légèrement en avant en poussant sur le manche. Et c’est parti. Changer de direction est moins simple, habitué que nous sommes au guidon de vélo qui tourne à gauche ou à droite. Ici le manche ne tourne pas, mais glisse dans un sens ou dans l’autre pour manœuvrer.

L’envie de le tourner le manche persiste un moment. Pour freiner, il suffit de ramener le manche en arrière et d’appuyer sur les talons. La marche arrière (car il y en a une) s’enclenche en se penchant dans le même sens.

Au début, la manœuvre est saccadée et peu académique, mais le temps que  votre cerveau intègre le comportement de la machine et vous distille les bons réflexes, un petit quart d’heure a peine est passé.

Et c’est parti. A 6 ou 7  km/h pour débuter, le temps de s’habituer, mais aussi d’apprendre à dompter les nombreux obstacles sur la voirie : les trous, les bosses, éviter les piétons et passer les bordures glissantes en pierre bleue. C’est peut-être le plus compliqué. Nous sommes à ce moment assimilés à des piétons. Descendre de machine sans danger demande également une technique particulière, vite intégrée.

Après une vingtaine, de minutes, débridage de l’engin. Nous nous sentons assez à l’aise pour «filer » à 12 ou 13 km/h sur la route. Nous sommes à présent assimilés à des cyclistes ; mais pas question de dépasser les 18 km/h, ce qui est déjà une vitesse supersonique dans le centre d’une ville.

Au final, le test est très concluant. Les grosses roues de caoutchouc procurent un confort inespéré, même sur les pavés. L’équilibre est facilement gérable. Changer de direction demande cependant un peu de concentration pour les raisons évoquées plus haut.

Le modèle de gyropode testé n’est cependant pas à la portée de toutes les bourses. Les modèles de base du modèle emprunté coûtent environ 8500 euros. Il existe cependant des modèles beaucoup plus petits, plus légers, et moins chers.

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21 août 2017 - 08h16
Modifié le 24 août 2017 - 08h17