Arrêt de travail au CPAS de Saint-Josse, les syndicats dénoncent un “silence total”
Après une première action organisée mardi à l’administration communale, les travailleurs du CPAS ont manifesté leurs inquiétudes face aux mesures envisagées.
Le personnel du CPAS de Saint-Josse-ten-Noode a arrêté le travail jeudi matin, dans le cadre de la mobilisation lancée cette semaine par le front commun syndical CSC-SP, CGSP et SLFP pour dénoncer la crise financière que traverse la commune bruxelloise et l’absence de concertation avec l’autorité.
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Selon Maxime Nys (CGSP-ACOD), la situation s’inscrit “dans la continuité de l’action menée par les travailleurs communaux”. Il rappelle que Saint-Josse est placée sous tutelle financière et que “la commune a dépensé énormément d’argent ces dernières années”, entraînant désormais des mesures d’économies dont “les travailleurs risquent d’être les victimes”.
Les syndicats dénoncent également le licenciement immédiat de cinq agents il y a un mois. “Comme par hasard, aucun n’habitait Saint-Josse”, souligne Maxime Nys. “Depuis quatre semaines, nous essayons de contacter l’autorité communale, mais c’est le silence total.”
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Une réunion administrative avait été organisée le 15 octobre avec la secrétaire communale : “Elle a entendu nos questions mais n’a pas pu y répondre. Elle devait les transmettre au collège, nous mettre en copie. Nous n’avons jamais rien reçu.”
Selon le syndicat socialiste, une convocation pour une réunion prévue vendredi à 11h30, envoyée “peu de temps après l’activation du préavis de grève”, mentionne notamment la suspension du paiement de la prime de fin d’année et des chèques-repas. “Ce sont des éléments inhérents au salaire. Normalement, ils ne peuvent pas les suspendre”, dénonce Maxime Nys, évoquant “une pression morale et psychologique énorme” et une “non-communication totale” depuis plus d’un mois.
Belga/Photo Belga





