Le formateur Georges-Louis Bouchez va-t-il pouvoir débloquer la situation?

La démission de David Leisterh est-elle un échec personnel ou est-il victime d’une situation politique impossible à démêler ? “Un petit peu des deux”, répond Fabrice Grosfilley, éditorialiste en chef de BX1.

David Leisterh a parfois eu du mal à endosser le costume de formateur dans le sens où il a eu du mal à se situer au-dessus de la mêlée, qu’il n’a pas toujours été l’arbitre neutre qu’on attendait, préférant constater parfois qu’on était dans une impasse plutôt que de faire reculer son propre parti“, analyse Fabrice Grosfilley qui évoque également sa proximité avec Georges-Louis Bouchez : “Il n’a pas pu ou il n’a pas voulu tordre le bras de son président de parti“.

En revanche, personne ne peut nier la situation particulièrement compliquée de la Région bruxelloise. “Il a été victime d’une double intransigeance, celle de Georges-Louis Bouchez, qui voulait obtenir un changement politique visible, un tournant libéral par exemple, et l’intransigeance d’Ahmed Laaouej qui voulait, lui, qu’on puisse bien mesurer la différence entre ce qui se faisait au fédéral ou à la Fédération Wallonie-Bruxelles sans le PS et ce qu’on aurait pu faire à la Région bruxelloise avec le PS. Bref, il y en a un qui voulait des plumes bleues, l’autre qui voulait des plumes rouges. Comme personne n’a voulu céder, on n’a pas réussi à faire s’emboîter les deux objectifs.

S’ajoute à cela la contrainte institutionnelle : pour former un gouvernement, il faut une double majorité francophone et néerlandophone. Or, avec les exclusions de la N-VA, de Team Fouad Ahidar, un tiers des élus flamands est écarté du jeu, compliquant tout accord.

Georges-Louis Bouchez va-t-il réussir à débloquer la situation ?

Le nouveau formateur promet de relancer les discussions, mais rien ne dit qu’il évitera les mêmes blocages que son prédécesseur. “Georges-Louis Bouchez laisse entendre qu’il pourrait discuter à la fois du budget mais aussi de reformer un gouvernement, donc une négociation plus large que celle de ces dernières semaines, avec quand même un écueil : c’est que pour former un gouvernement, il faut revenir à cette double majorité“.

Ces dernières semaines, le président libéral était déjà présent lors des négociations budgétaires aux côtés du formateur. “Georges-Louis Bouchez et David Leisterh étaient dans une forme de copilotage de la négociation. Ce n’est pas parce que l’un des deux a actionné un siège éjectable que l’avion va a priori changer de direction. Tant qu’on n’aura pas ce changement de cap, effectivement, on reste pour l’instant sur la trajectoire d’un crash annoncé“.

Quant à la présidence du MR bruxellois, plusieurs noms circulent : Valentine Delwart, Olivier Willocx ou David Weytsman. En ce qui concerne la ministre-présidence de la Région bruxelloise, un autre nom pourrait être ajouté aux précédents : celui de l’actuel ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin. Mais, rappelle Fabrice Grosfilley, “chez les libéraux, c’est le président qui décide et Georges-Louis Bouchez adore pouvoir déjouer les pronostics“.

■ Analyse de Fabrice Grosfilley dans le journal de 18h

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