La population bruxelloise a progressé de 6.200 habitants en 2024

Comment la population bruxelloise a évolué en 2024 ? L’Institut bruxellois de Statistique et d’analyse (IBSA) fait le point sur l’évolution de la démographie bruxelloise.

Au niveau de l’évolution globale de la population, la Région bruxelloise a d’abord été ralentie par la pandémie de Covid-19, puis ensuite boostée par la migration ukrainienne à la suite de l’éclatement du conflit avec la Russie.

Au 1er janvier 2025, la Région de Bruxelles-Capitale compte très exactement 1 255 795 habitants. C’est une augmentation de 6 198 habitants par rapport au 1er janvier 2024. C’est la 29e année consécutive que Bruxelles gagne des habitants. La croissance de population (+0,50 %) est plus importante qu’en Wallonie (+0,34 %) et moins forte qu’en Flandre (+0,63 %).

Plus de naissances que de décès

Un des premiers éléments qui expliquent cette augmentation est le solde naturel (la différence entre les naissances et les décès), qui est positif. Il y a eu 5 330 naissances de plus que de décès, un chiffre semblable à celui de 2023. Bruxelles est la seule région du pays avec un solde naturel positif.

Ce chiffre s’explique par le fait que la baisse de la natalité se stabilise, avec la plus faible diminution des naissances depuis 2015. Dans le même temps, la mortalité bruxelloise est plus faible que jamais, avec 8 500 décès dans la région, soit 80 de moins qu’en 2024.

Le mouvement migratoire international

Le mouvement migratoire international contribue de manière claire à l’augmentation de la population bruxelloise. Le rapport de l’IBSA indique : “Le nombre d’immigrations dans la RBC en provenance directe de l’étranger dépasse largement le nombre d’émigrations depuis la RBC vers l’étranger. Le solde migratoire international est de +19 398 en 2024.”

Un peu plus de 54 000 personnes se sont installées en Région bruxelloise en provenance d’un pays étranger, soit une baisse de 2 000 personnes par rapport à l’année dernière et de 8 000 par rapport à 2022, année où l’immigration venue de l’étranger avait connu un pic à la suite de l’éclatement du conflit russo-ukrainien. Le chiffre de l’immigration venue de l’étranger se situe toutefois dans la moyenne haute de ces vingt dernières années.

Le rapport précise aussi : “Les changements de registre (entrées) n’ont jamais été aussi nombreux. Il s’agit de demandeurs d’asile, inscrits préalablement au Registre d’attente, et qui, en 2024, ont acquis le statut de réfugiés. Leur nombre est même plus important cette année qu’en 2010, année jusque-là record.”

Dans le même temps, presque 35 000 Bruxellois ont quitté la Région bruxelloise pour rejoindre un pays étranger, un nombre stable. Le rapport souligne qu’“il n’y a donc pas encore, à l’heure actuelle, de phénomène important de migrations de retour vers l’Ukraine, deux années après l’arrivée de nombreux ressortissants ukrainiens.”

Migration interne

Au niveau des migrations internes à la Belgique, Bruxelles reste largement déficitaire par rapport à la Wallonie et à la Flandre : un peu plus de 25 000 personnes sont venues s’installer en Région bruxelloise en provenance des autres Régions du pays. La majorité de ces nouveaux habitants ont entre 20 et 30 ans. Dans le même temps, 43 100 Bruxelloises et Bruxellois ont quitté la capitale pour s’installer en Flandre ou en Wallonie. Ce nombre d’émigrations est en légère baisse : il y en a 1 800 de moins qu’en 2021, année record d’émigration à Bruxelles.

L’étude explique : “Cette migration vers le cœur de l’agglomération bruxelloise s’insère dans le cycle de vie des individus : décohabitation parentale et autonomisation du jeune adulte, location du premier logement et/ou domiciliation en Région de Bruxelles-Capitale après y avoir kotté pendant ses études. Le choix de la Région bruxelloise est guidé par la grande offre de logements locatifs, les opportunités sur le marché de l’emploi et les offres socioculturelles (bars, cinémas, théâtres, restaurants…) que concentre la Région bruxelloise.”

Des différences par commune

Dans le détail, la population bruxelloise a augmenté dans 15 des 19 communes bruxelloises. Les quatre communes qui ont perdu des habitants sont : Saint-Gilles (-466 habitants), Etterbeek (-644), Schaerbeek (-630) et Woluwe-Saint-Pierre, qui connaît une légère baisse. Anderlecht est la commune qui connaît la plus forte hausse de sa population avec 2 000 habitants supplémentaires.

Rémy Rucquoi

Une interview de Jean-Pierre Hermia, de l’IBSA, au micro de Vanessa Lhuillier

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