Nouvelles élections à Saint-Josse: Emir Kir introduit un recours en extrême urgence devant le Conseil d’Etat
Le bourgmestre de Saint-Josse Emir Kir, tête de la Liste du Bourgmestre, a annoncé vendredi l’introduction d’un recours au Conseil d’État contre la décision du gouvernement bruxellois en Affaires courantes d’organiser le scrutin 9 février prochain.
Motifs principaux invoqués par M. Kir auprès de l’agence Belga : le non-respect du délai de 50 jours entre la nouvelle élection et la date d’annulation de la précédente et un risque de nouvelle annulation de scrutin en cas de recours à posteriori.
■ Emir Kir s’explique sur le plateau de l’émission Les Experts
Les élections du 13 octobre dernier ont été annulées le 19 novembre dernier par le Collège juridictionnel pour l’impact potentiel, en termes de répartition des sièges, d’irrégularités constatées au niveau des votes par procuration.
“Éviter une nouvelle annulation”
La commune a dans un premier temps affirmé avoir tout mis en place pour permettre l’organisation de nouvelles élections le 5 janvier dans le délai légal requis de cinquante jours.
Jeudi, le gouvernement bruxellois en affaires courantes a fixé la date des nouvelles élections au 9 février prochain, un calendrier “réaliste aux regards de tous les impératifs légaux et administratifs requis“, avait justifié le ministre des Pouvoirs locaux, Bernard Clerfayt.
Pour Emir Kir, ce timing ne respecte pas l’obligation légale d’organiser le scrutin dans les cinquante jours. “Le gouvernement bruxellois a attendu jusqu’au 5 décembre pour fixer la date du nouveau scrutin alors que le précédent a été annulé le 19 novembre, soit un délai bien plus long que celui qu’avait pris le gouvernement wallon pour fixer la date du nouveau scrutin dans ce délai, à Neufchâteau en 2019“, a commenté le bourgmestre tennodois.
“En soi, que ce soit le 5 janvier ou le 9 février, cela ne change rien pour nous. Mais nous voulons éviter tout risque de nouvelle annulation et nous n’acceptons pas d’être baladés pendant des jours“, a-t-il encore dit.
“Du grand n’importe quoi”
De son côté, l’échevin sortant et tête de liste PS, Philippe Boiketé a jugé que ce recours en extrême urgence au Conseil d’Etat d’Emir Kir était introduit en sa qualité de “candidat” et non de représentant de la commune, à défaut de réunion extraordinaire du collège pour en décider.
Pour le mandataire socialiste, qui est à couteaux tirés avec le bourgmestre, “c’est du grand ‘n’importe quoi’, pour créer une nouvelle fois la confusion” et cela témoigne d’un “manque de respect pour les habitants“.
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Belga – Photo : Belga