Formation bruxelloise: toujours pas de majorité en vue côté néerlandophone

Malgré l’ultimatum annoncé sur BX1 en début de semaine par le chef de file du MR bruxellois David Leisterh, la recherche d’une majorité du côté de l’aile néerlandophone de l’attelage qui devrait constituer un gouvernement bruxellois ne semble pas avoir beaucoup progressé cette semaine.

La confiance entre le MR et Groen, sorti en tête des formations néerlandophones en juin dernier, ne semble pas encore totalement rétablie non plus. En début de semaine, M. Leisterh a donné quinze jours aux partis néerlandophones pour trouver une majorité. Dans le cas contraire, les partis francophones – MR, PS, Les Engagés – commenceraient à travailler sur un programme de coalition. Selon lui, les divergences avec les Verts ont également été aplanies.

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Pour Elke Van den Brandt, chef de file de Groen, la confiance avec le MR a été complètement perdue après que ce dernier eut unilatéralement soumis une proposition avec les deux autres futurs partenaires francophones de coalition pour reporter la prochaine phase de restrictions de la LEZ. Cette proposition a également été approuvée par le Parlement.  Mme Van den Brandt a déclaré vendredi dans les couloirs du Parlement bruxellois que les contacts avec Leisterh étaient bons, mais qu’il y avait encore du travail à faire pour mettre sur papier les conditions d’une coopération au sein du gouvernement.  La mandataire écologiste a poursuivi ses contacts avec différentes formations au cours de la semaine écoulée pour tenter de trouver une majorité néerlandophone.

En raison du veto à l’égard de la Team Fouad Ahidar, les regards se tournent vers une formule quadripartite: Groen (4 sièges), N-VA, (2) Open VLD (2) et Vooruit (2).  On recherche notamment un dispositif qui permettrait à tout le monde de s’y retrouver étant donné qu’il n’y a que trois postes à pourvoir au gouvernement. L’Open VLD est partisan d’une formule de partage de mandat de secrétaire d’Etat à mi-législature avec Vooruit, mais Vooruit a écarté cette piste.

Reste la voie d’un commissaire de gouvernement qui ne semble pas non plus obtenir de large soutien. “Les esprits doivent mûrir. Si la perception qu’il n’y a guère d’alternative grandit, cela pourrait tout de même passer”, a glissé un négociateur.  Par ailleurs, il y a la piste Ahidar, la seule possible dans une formule à trois – Groen (4 sièges); Ahidar (3) et Vooruit (2) pour offrir une majorité (ndlr: de 9 sièges sur 17) et octroyer un mandat au gouvernement à chaque partenaire.

Mais Fouad Ahidar a concédé vendredi n’avoir eu qu’un bref contact avec Elke Van den Brandt au cours de la semaine. “Nous nous préparons donc pour l’opposition”, a-t-il ajouté. Le MR et les Engagés ne veulent pas entendre parler de la présence de la Team Ahidar. Fouad Ahidar trouve “étrange que le MR souhaite absolument la présence de Vooruit au gouvernement fédéral et rejette résolument” sa propre formation à Bruxelles.

Chez Vooruit, à l’Open VLD et à la N-VA, on confirme qu’il y a des contacts bilatéraux, mais ces formations estiment qu’il est urgent de progresser.  “Tout le monde peut prendre des initiatives. Mais en ce moment, personne n’est prêt à monter au gouvernement sans y exercer de mandat en tant que quatrième parti”, a réagi Elke Van den Brandt à ce sujet.  Tandis que l’on en est à la fin de la première semaine de l’ultimatum posé par David Leisterh, la plupart des négociateurs néerlandophones estiment faible la possibilité de se réunir à quatre dans l’immédiat.

 

Avec Belga