Occupation pro-palestinienne à l’ULB : ONG et syndicats s’inquiètent des mesures jugées répressives

Ces dernières semaines, ces associations constatent que la répression du mouvement propalestinien par diverses autorités ne cesse de s’intensifier.

Depuis la fin aout, des étudiants qui occupaient un bâtiment de l’ULB en soutien à la cause palestinienne, sont visés par des plaintes déposées notamment pour des faits “d’appartenance à un groupe promouvant la haine et la ségrégation raciale. Environ 70 personnes sont concernées par cette convocation de la police.

LIRE AUSSI | Occupation d’un bâtiment de l’ULB: les dégâts estimés “au minimum entre 500 et 700.000 euros”

Le mouvement étudiant dénonce ces accusations. Il les considère comme “des mesures bureaucratiques visant à intimider et entraver un mouvement politique juste“, peut-on lire sur les réseaux sociaux. Il pointe en outre “la répression juridique et policière qui les accompagne“.

Une dizaine d’ONG et syndicats s’inquiètent aussi de ces décisions. Ils jugent ces mesures répressives contre le mouvement pro palestinien. “Lorsqu’on ajoute à ces incriminations les sanctions administratives communales, les arrestations, les répressions de manifestations, ça commence à faire beaucoup”, détaille Manu Lambert, conseiller juridique à la Ligue des Droits Humains. “On se demande s’il n’y a pas un deux poids, deux mesures, comparés à d’autres mobilisations. Pour toute une série d’autres sujets, la guerre en Ukraine par exemple, ces mobilisations n’ont pas été réprimées”.

VOIR AUSSI | Expulsion des étudiants à l’ULB : le combat ne s’arrête pas pour les anciens occupants

Les associations dénoncent aussi l’ampleur des sanctions administratives, les jugeant trop sévères. Elles s’inquiètent fortement de cette escalade et appellent les autorités locales à tout mettre en œuvre pour protéger le droit de protester.

► Plateau de Rémy Rucquoi dans Le Journal de 8h.

Partager l'article

20 septembre 2024 - 08h41
Modifié le 20 septembre 2024 - 08h41