Les changements du 1er septembre

Le mois de septembre réserve quelques petits changements en Belgique, mais surtout à Bruxelles.

Santé, économie, travail… Les changements sont multiples pour ce premier septembre.

Hausse du tarif de plusieurs billets et abonnements STIB

Les tarifs de la STIB changent, apprend-on sur le site de la société de transport bruxelloise. Le ticket 1 voyage passe ainsi de 2,10 à 2,20 euros.Autre hausse de prix : un billet depuis Brussels Airport passe à 7,5 euros (actuellement 7 euros) et le titre valable un jour sur le réseau vaudra quant à lui 8 euros (7,5 aujourd’hui). Le tarif de l’abonnement pour un mois sera fixé à 52 euros au lieu de 49. Celui pour un an grimpe à 520 euros (499 jusqu’ici). L’abonnement d’un mois pour les voyages de et vers l’aéroport passera de 60 à 64 euros. En ce qui concerne les Brupass, le voyage passe de 2,40 à 2,60 euros, les 10 voyages de 16,80 à 18,20 et celui d’un jour de 8,40 à 9,10. L’abonnement mensuel vaudra 65 euros (60 jusque là) et l’annuel 650 euros (600 aujourd’hui). Pour les Brupass XL, le voyage coûtera 3,50 euros (3,20 actuellement), les 10 voyages 24,50 euros (22,40 aujourd’hui), le mensuel 91 euros (84 jusque là) et l’annuel 910 euros (840 en ce moment). Ces hausses de tarifs ne touchent pas les titres à tarif préférentiel. Les abonnements STIB scolaire et 18-24 ans bruxellois restent à 12 euros par an. Les moins de 12 ans voyagent gratuitement.

Des nouvelles normes d’agrément pour les maisons de repos bruxelloises

La réforme des normes d’agrément auxquelles doivent répondre les établissements pour aînés en Région bruxelloise entrera en vigueur le 1er septembre. Ces nouvelles normes viseront essentiellement à “améliorer la qualité de vie et de soins des aînés” au sein des maisons de repos et des maisons de repos et de soins dans la capitale, précise l’organisme public Iriscare, en charge de la mise en œuvre de la réforme.

L’objectif de cette dernière, adoptée le 18 janvier dernier par le Parlement bruxellois, est notamment d’harmoniser les différentes normes d’agrément, de soutenir la transformation des maisons de repos en “lieux de vie”, de valoriser les capacités et encourager l’autonomie et l’indépendance des aînés, d’améliorer la qualité de la prise en soins et le bien-être des résidents, de renforcer la formation du personnel et d’ouvrir les établissements à la vie locale, énumère Iriscare. Cela passe par des plans d’action, des formations supplémentaires et de nouvelles obligations, notamment en termes d’équipement et d’infrastructures. Il sera également interdit d’imposer des suppléments pour certaines options, comme la prise de repas en chambre ou la mise à disposition d’Internet sans fil.

Des mesures sont par ailleurs prévues sur le long terme comme la connexion à Internet sans fil dans chaque chambre et les espaces communs d’ici à 2026, la mise en place de lits réglables en hauteur d’ici à 2029, ou encore l’obligation d’ici à 2034 de mettre en place des systèmes de protection solaire extérieur aux fenêtres (à l’exception des façades côté nord). Les travailleurs et dirigeants des maisons de repos ont été informés des diverses mesures depuis le début de l’année, et Iriscare a fait appel à la Fondation Roi Baudouin pour proposer un dispositif de soutien aux maisons de repos pour la mise en œuvre de ces nouvelles normes.

Le critère de QI temporairement supprimé pour le remboursement des séances de logopédie

Le remboursement des séances de logopédie sera temporairement élargi à tous les enfants présentant une déficience mentale, quel que soit leur niveau de quotient intellectuel (QI), à l’exception toutefois des enfants autistes et de ceux fréquentant l’enseignement spécialisé.

Jusqu’ici, les enfants qui présentaient un QI inférieur à 86 étaient exclus du remboursement de leurs séances de logopédie en mono-disciplinaire, c’est-à-dire dans le cadre d’une prise en charge réalisée par des logopèdes uniquement. Ils n’en bénéficiaient qu’au cours d’une prise en charge multidisciplinaire, effectuée par différents thérapeutes en collaboration. Après des semaines de débat, le gouvernement fédéral a toutefois décidé, en mars dernier, de revoir les règles concernant le remboursement des frais de logopédie. Concrètement, jusqu’au 30 juin 2025, le quotient intellectuel ne sera plus pris en compte pour le remboursement. Les enfants autistes et ceux fréquentant l’enseignement spécialisé resteront cependant exclus de ce système. “Les enfants qui sont dans l’enseignement spécialisé bénéficient en principe de séances de logopédie à l’école, tandis que les patients autistes sont a priori plutôt orientés vers les centres de revalidation ambulatoire pour une prise en charge multidisciplinaire“, souligne l’Institut national d’assurance maladie invalidité (Inami).

À partir du 1er juillet 2025, les conditions changeront de nouveau pour les enfants présentant un QI inférieur à 70. Ainsi, le remboursement des séances de logopédie sera conditionné à un bilan multidisciplinaire réalisé dans un centre de revalidation ambulatoire afin d’orienter ces enfants vers le traitement le plus adapté à leurs besoins. “Trop de critères d’exclusion demeurent pour les enfants avec un handicap plus sévère“, déplore Cinzia Agoni, porte-parole du GAMP, une association de défense des personnes handicapées. “Les autorités renvoient la patate chaude aux centres de revalidation, déjà pas suffisamment nombreux sur le territoire francophone et qui connaissent de longues files d’attente.

Les médecins généralistes pourront demander une prime pour engager du personnel de soutien

Les médecins généralistes pourront, à partir du 1er septembre, demander une prime à l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) pour engager du personnel de soutien dans leur cabinet, a annoncé le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke.

L’objectif de cette initiative est d’octroyer aux généralistes une plus grande marge de manœuvre et plus de temps en leur permettant de déléguer certaines tâches administratives ou actes médicaux simples. Les médecins qui en feront la demande pourront ainsi bénéficier d’une prime comprise entre 5.000 et 7.500 euros, en fonction du nombre de demandes, pour le premier recrutement de personnel de soutien. Le cabinet du ministre estime que 4.872 cabinets individuels et 605 cabinets de groupe peuvent prétendre à cette intervention. Les demandes pourront être soumises jusqu’au 31 octobre. Un budget de 16,7 millions d’euros a été dégagé pour l’octroi de ces primes.

Le travailleur ne sera plus sanctionné s’il met fin plus tôt que prévu à un crédit-temps

Un travailleur qui mettra fin de manière anticipée à son crédit-temps, à son interruption de carrière ordinaire ou à son congé thématique au cours de la durée minimale prévue ne devra plus rembourser à l’Onem les allocations d’interruption perçues, a indiqué l’office national de l’emploi. Une exception vaut toutefois pour le crédit-temps fin de carrière.

Jusqu’ici, si le travailleur interrompait son congé avec allocations avant la durée minimale (qui peut aller jusqu’à six mois en cas de crédit-temps d’1/5 temps), les allocations reçues étaient considérées comme indûment perçues et étaient récupérées par l’Onem. Le travailleur qui met fin à son congé avant la date d’échéance demandée à l’origine perdra, néanmoins, le solde du crédit permettant d’atteindre la durée minimale (sauf dans le cadre d’un congé pour soins palliatifs), précise l’Onem.

La Rédaction