Formation fédérale : “Une petite possibilité de former un gouvernement avant les communales” selon Sammy Mahdi (CD&V)
Le président du CD&V entend saisir cette opportunité et poursuivre les discussions avec la formule de coalition actuellement sur la table, l’Arizona (N-VA, CD&V, MR, Les Engagés et Vooruit).
Pour Sammy Mahdi, il existe encore “une petite possibilité” de former un gouvernement fédéral avant les élections communales du 13 octobre.
À ses yeux, le fait que le Roi ne reçoive que les cinq partis est “un signal clair”. Le leader des chrétiens-démocrates flamands était le premier président de parti de la coalition potentielle à être reçu vendredi matin par le Roi, au lendemain de la démission acceptée du formateur Bart De Wever.
Les négociations se sont soldées par un échec, à la suite du refus de la dernière note socio-économique du formateur par le MR. À sa sortie du Palais, après une audience d’une demi-heure, Sammy Mahdi a appelé les partenaires à ne pas se crisper “sur un aspect de 70 millions”. Le blocage des négociations porte sur la mise en place d’une taxe sur les plus-values.
Les socialistes flamands de Vooruit la demandent tandis que le MR ne veut pas en entendre parler. Sammy Mahdi a une nouvelle fois appelé au “respect mutuel”. “La question à se poser, c’est comment sortir de la situation dans laquelle on se trouve”, a-t-il commenté, saluant la communication de l’ex-formateur jeudi soir. Pour le CD&V, opérer une grande réforme fiscale reste important, tout comme un refinancement des soins de santé.
Après Sammy Mahdi, ce sera au tour du président du MR Georges-Louis Bouchez d’être reçu en audience par le Roi. Suivront Conner Rousseau (Vooruit), Maxime Prévot (Les Engagés) et Bart De Wever (N-VA).
Les négociations méritent une seconde chance, selon le directeur de la FEB
Le directeur de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) se dit ouvert à une taxe sur les plus-values, mais seulement dans le cas où elle serait accompagnée de mesures pour améliorer la compétitivité des entreprises.
Les négociations entre les cinq partis pressentis pour former la coalition Arizona méritent une seconde chance, a estimé vendredi matin Pieter Timmermans au micro de l’émission “De Ochtend” sur Radio 1.
Le CEO de la FEB a notamment conseillé aux négociateurs de laisser de côté la “super note” de Bart De Wever, comprenant des mesures fiscales controversées, de garder leur sang-froid et de discuter d’autres questions en premier lieu. “Lorsque l’on connaît tous les éléments en jeu, on peut travailler sur un compromis. La ‘super note’ peut très bien être remise sur la table par la suite”, a poursuivi Pieter Timmermans.
Selon lui, un impôt sur les plus-values est possible, mais seulement “si tout est intégré dans un récit logique autour de la réforme fiscale, où la compétitivité des entreprises n’est pas lésée” et où les entreprises ne partent pas s’installer à l’étranger.
“Les épaules les plus solides sont en effet prêtes à contribuer, mais il y a des limites”, estime-t-il encore. Pieter Timmermans souligne par ailleurs l’urgence de parvenir à un accord. “Plus on attend, plus cela devient difficile. Il y a des fissures dans notre tissu économique que nous ignorons aujourd’hui. Le pire serait qu’un chaos politique prolongé s’ajoute à la situation économique compliquée de l’industrie”, a-t-il conclu.
Belga