Le nombre d’emplois menacés par des licenciements collectifs en hausse
Plus de 7.300 travailleurs issus de 83 entreprises ont été concernés en 2023 par l’annonce de l’intention de procéder à un licenciement collectif, ressort-il des statistiques publiées lundi par le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale.
Le nombre d’emplois menacés par des licenciements collectifs est en forte hausse par rapport à 2022, année durant laquelle 61 entreprises avaient annoncé l’intention de mener une telle procédure, pour un total de 3.075 emplois. Il s’agissait cette année-là du nombre d’annonces de licenciements collectifs le plus bas depuis plus de dix ans. Selon le SPF, 4.550 emplois menacés en 2023, soit 62% du total belge, étaient occupés en Flandre, contre 1.879 en Wallonie (25,6%) et 910 à Bruxelles (12,4%).
La province d’Anvers a été la plus affectée par les annonces de licenciements collectifs avec 1.537 travailleurs concernés, devant le Hainaut (1.405) et le Limbourg (1.182). Le Brabant wallon est au contraire la province la moins touchée avec 117 employés sous la menace d’un limogeage. Le secteur de la pétrochimie a connu le plus d’annonces de licenciements collectifs avec 1.572 emplois en jeu. Le secteur de la distribution suit avec 1.083 postes, devant le textile (1.017).
L’année 2023 a été marquée par les annonces de restructuration dans le groupe Match-Profi (656 emplois concernés), chez 3M Belgique (250 personnes à Zwijndrecht), au sein de l’entreprise d’étiquettes et d’emballages Avery Denisson (245 postes à Soignies), chez Dreamland-Dreambaby au sein du groupe Colruyt (192 emplois), dans la chaîne de vêtements C&A (160 salariés) ou encore dans l’entreprise de travail adapté bruxelloise Manufast (100 personnes).
L’annonce d’un licenciement collectif marque le début des consultations entre la direction et les syndicats, la procédure d’information et de consultation. Au cours de cette phrase, le nombre de licenciements peut être souvent réduit.
Belga – Photo : Belga