Des affiches pour la libération d’otages du Hamas recouvertes par des visuels d’Amnesty, l’ONG se désolidarise

“Les deux messages ne sont-ils pas censés être concomitants ?”, se questionne BringHomeNow.be

Bring them home now, une action citoyenne, sensibilise sur la question des otages détenus depuis 50 jours dans la bande de Gaza. Depuis le weekend dernier, les membres de ce mouvement ont procédés aux collages d’affiches, notamment à Bruxelles, dans le but d’éveiller les consciences. Floquées du slogan “Ramenez-les à la maison, maintenant !”, ces affiches présentent le visage de celles et ceux détenus par le Hamas. “Notre message se veut profondément pacifique. Pas de provocation non plus”, déclare l’un des membres du mouvement. “D’autant plus que nous collons ces affiches légalement, sur des panneaux d’affichage libres. Nous faisons aussi attention à ne pas nous accaparer tout l’espace disponible”.

À Uccle, quelques jours plus tard, des affiches d’Amnesty International ont été collés par-dessus. Elles portaient le message “Cessez-le-feu”, demandant une trêve immédiate dans l’enclave palestinienne.“Les deux messages ne sont-ils pas censés être concomitants ?”, s’interroge encore BringHomeNow.be. “Leur message “Cessez-le-feu” vient cacher les visages des bébés, enfants, femmes et vieillards retenus par les terroristes du Hamas depuis plus de 50 jours”.

De son côté, Amnesty International se désolidarise de cette action. L’ONG a bien confectionné ces affiches, mais ne les a pas collées. Elles ont été distribuées à des milliers d’exemplaires au grand public. “Nous n’avons jamais dit ni même suggéré de surcoller les affiches des otages israélien·nes !”, explique l’organisation sur ses réseaux sociaux.Nos affiches demandent clairement un cessez-le-feu pour permettre, entre autres choses, la libération des otages israélien·nes : libération que nous demandons depuis le début et avec les familles desquelles nous sommes en contact”.

Suite à ces précisions, BringHomeNow.be salue la position de l’ONG. “Nous ne pouvons que les inviter à demander à tous leurs abonnés, affiliés, membres, de cesser de nuire à notre seul et unique message : libérez les otages, ramenez-les à la maison, maintenant !” 

Le mouvement citoyen souligne encore que ce type d’actes n’est pas isolé. Plusieurs de leurs affiches ont déjà été vandalisées et pas uniquement les leurs. “L’Union des Étudiants Juifs de Belgique (UEJB) a vu ses visuels arrachés après seulement trois minutes sur le campus de l’ULB”.

Ma. Ar. – Photo : Bring them home now