Ouverture de la Senne : selon Damien de Keyser, “C’est important de réconcilier Bruxelles avec sa rivière”

Alors que la Région bruxelloise a connu de fortes précipitations ce dernier mois, il est intéressant de se demander comme le niveau de l’eau est géré, et comment on évite les débordements. Pour répondre à ces questions, Damien De Keyser, directeur d’Hydria, était l’invité du 12h30.

Pour se faire une idée de l’importance des récentes précipitations, un chiffre : 100 000 m³ par jour. C’est la quantité d’eau qui a été traitée à la station d’épuration de Bruxelles Sud ce dernier mois, contre 60 000 l’année passée à la même période. “C’est une hausse importante de la quantité d’eau qui est arrivée jusqu’à la station par le réseau collecteur et d’égouttage. Mais la quantité est arrivée de manière constante, car il n’y avait pas d’orage, donc on a pu tout absorber et traiter avant de renvoyer dans la Senne”, confie Damien De Keyser.

Pour cela, plusieurs méthodes sont utilisées par Hydria, notamment grâce aux études de son service Flowbru. Celui-ci mesure les quantités d’eau, grâce à des centaines de capteurs, qui s’activent toutes les cinq minutes, pour avoir une vision précise de l’évolution du niveau de l’eau. De plus, des sondes qualitatives sont également présentes dans la Senne et dans le Canal, pour vérifier la qualité de l’eau.

“On rehausse le niveau de certains réservoirs, et donc on intervient dans le collecteur pour mieux gérer les quantités et on a mis en place depuis 2 ans, une gestion dynamique, qui vise à faire en sorte que les bassins d’orage soient utilisés de manière fréquente, et pas seulement pendant les périodes d’inondation”, rajoute le directeur.

■ Interview de Damien De Keyser, directeur d’Hydria, au micro de Vanessa Lhuillier et Fanny Rochez