Une étude confirme que la Belgique est l’épicentre européen de la violence armée liée à la drogue

La situation s’est envenimée ces dernières années pour plusieurs raisons.

La Belgique et les Pays-Bas jouent un rôle central dans la problématique de violence armée liée au commerce de drogue, ressort-il d’une étude publiée mardi par l’Institut flamand pour la paix et commandée par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT).

L’étude établit notamment un lien entre la violence armée en Europe et la nature du marché de la cocaïne et des criminels qui y sont impliqués. Il semble que la situation se soit fortement envenimée et que la multiplication des faits de violence ne soit pas seulement due à des opérations policières de lutte contre le trafic de stupéfiants, telles que Sky ECC.

Métamorphose du marché en 2016

D’après l’étude, le marché de la cocaïne s’est métamorphosé après la signature, en 2016, de l’accord de paix historique entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). De nouveaux acteurs, dont certains avec des antécédents de violence, ont depuis fait leur trou dans la contrebande de cocaïne vers l’Europe. Avec pour corollaire que le centre de gravité du trafic de drogue s’est déplacé de la péninsule ibérique vers Anvers et Rotterdam.

Organisations moins structurées et féroce concurrence

La contrebande de cocaïne se caractérise aujourd’hui par de nouvelles organisations criminelles moins structurées, une concurrence féroce entre les trafiquants (souvent jeunes) et une longue chaîne d’approvisionnement comportant plusieurs étapes. Ces particularités créent de nombreux risques de conflit et expliquent en partie la vague de violence actuelle dans les principaux ports européens, surtout depuis que les criminels ont de plus en plus facilement accès à des armes à feu.

Banalisation de la violence

Ainsi, les violences par arme à feu ne sont désormais plus cantonnées aux conflits au plus haut niveau mais se sont banalisées dans les quartiers socialement vulnérables où des jeunes sont à la recherche d’un statut.

Les fusillades liées à la drogue ne touchent pas seulement les dockers ou d’autres personnes directement concernées“, fait remarquer Nils Duquet, directeur de l’Institut flamand de la paix. “Elles sapent également la confiance dans l’État de droit. (…) Pour développer une approche efficace de lutte contre le phénomène des drogues, il est donc crucial de combattre la circulation des armes illicites“, avance-t-il. “L’Europe en a fait une véritable priorité politique depuis des années, mais pas la Belgique. Il est urgent de changer cela“, conclut l’institut.

Belga

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