Gare du Midi : quel bilan deux jours après l’opération coup de poing ?
Sur les 60 personnes interpellées lors de l’importante opération de police à la gare du Midi samedi, cinq ont finalement été arrêtées, nous a confirmé le parquet. Trois d’entre elles ont été transférées en prison, dont deux pour recel. Mais deux jours après l’opération, peut-on déjà observer des effets? Pas vraiment, selon des commerçants du quartier.
Samedi, à l’initiative de la zone de police de Bruxelles-Midi et du cabinet de l’Intérieur, une vaste opération de police avait été menée dans et autour de la gare du Midi pour y contrer l’insécurité grandissante ces derniers mois. Soixante personnes ont été interpellées à cette occasion.
Vendredi, le gouvernement fédéral avait annoncé un plan d’action en trois axes pour restaurer la sécurité dans le quartier de la gare du Midi, plus grande gare du pays et principal point d’entrée des voyageurs étrangers. Le premier axe portera sur la lutte contre les phénomènes criminels et l’illégalité dans et autour la gare. Le deuxième visera, lui, le phénomène du sans-abrisme ainsi que les problèmes de dépendances, de toxicomanie et de propreté dans le quartier. Enfin, le troisième axe prévoit des travaux d’adaptation de l’infrastructure et le développement de la vidéosurveillance.
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“La situation de la gare du Midi est complexe et nécessite davantage de collaboration. Concrètement, le Centre de crise National va désormais coordonner les efforts des autorités locales, de la Région Bruxelles-Capitale, des instances compétentes au niveau fédéral, de la SNCB et d’Infrabel. Des mesures concrètes sont attendues prochainement“, a affirmé le Premier ministre, Alexander De Croo.
► Notre dossier sur l’insécurité à la gare du Midi
■ Reportage de Anaïs Corbin, Loic Bourlard et Hugo Moriamé