Une coalition entre le PS et la N-VA à Bruxelles en 2024 ? “Si on n’a pas le choix, comment faire autrement ?”

Le PS ne mettra pas son véto si la NV-A devenait incontournable à Bruxelles en 2024. Rudi Vervoort, le ministre-Président bruxellois, évoque pour la première fois la possibilité d’une coalition avec le parti nationaliste flamand.

On ne bloquera pas nos institutions, le PS qui gouverne avec la N-VA en Région bruxelloise, c’est un scénario possible en 2024”, ce sont les mots de Rudi Vervoort.
C’est La Libre Belgique qui publie l’analyse du ministre-président ; il évoque le risque de voir une NV-A qui devienne mathématiquement incontournable.

En 2019, sur 17 sièges néerlandophones, la N-VA en avait obtenu 3. En 2024, selon les dernières tendances dans les sondages, la NV-A pourrait grimper ; avec 9 sièges sur 17 côté flamand, cela pourrait suffire à créer une majorité. Dans un tel scénario, Rudi Vervoort assume : “Si on n’a pas le choix, comment faire autrement ? On ne va pas bloquer nos institutions.

Des déclarations qui émanent d’une réunion secrète entre partis francophones

Une réunion informelle entre les présidents de parti francophones : Ahmed Laaouej (PS), Céline Fremault (Les Engagés), David Leisterh (MR), Rajae Maouane (Ecolo) et François De Smet (Défi), se sont rencontrés en toute discrétion le 17 janvier.

La réunion avait lieu au siège du parti socialiste bruxellois. Avec des membres de la majorité et de l’opposition. Seul le PTB n’était pas présent. L’objectif de cette réunion, c’est d’aborder les élections de 2024 avec une stratégie commune, car les partis francophones ont des craintes, notamment pour l’autonomie bruxelloise, mais aussi pour éventuellement contrer le Vlaams Belang…

Le président de DéFi Bruxelle réagit

Fabian Maingain, président de DéFi Bruxelles, se dit surpris d’une capitulation si rapide du PS devant la NV-A. “Je ne peux pas croire que le PS se résigne à gouverner avec un parti aussi ennemi de l’identité des Bruxellois et de leurs intérêts. (…) Il existe des solutions constitutionnelles pour les isoler. Les francophones, majoritaires dans la région, peuvent travailler avec les néerlandophones bruxellois sans s’acoquiner au projet des nationalistes flamands” dit-il. “Les deux derniers gouvernements fédéraux ont prouvé qu’il était possible de travailler sans une majorité dans un des deux groupes linguistique. Il faut réfléchir à une réforme de la représentation au sein du gouvernement bruxellois avec des listes bilingues comme dans les communes bruxelloises, avec une réduction du nombre de députés et faire sauter ce carcan linguistique qui nuit à la démocratie bruxelloise.

B.D. – Photo : BELGA PHOTO POOL OLIVIER HOSLET