L’étude de l’UNIA révèle que la discrimination à l’emploi est toujours présente en Belgique
Ce mardi, l’UNIA (institution publique indépendante de lutte contre la discrimination et de promotion de l’égalité des chances) et le SPF Emploi ont sorti le nouveau monitoring socio-économique sur le marché du travail après deux ans d’analyse.
En neuf ans, de nombreux monitorings sont parus pour faire le point sur le marché du travail en Belgique. Dans ce dernier, de nouveaux critères sont présents, comme l’impact de la pandémie du Covid 19, le travail étudiant, les retards scolaires et le détachement. Ces critères démontrent encore plus que les personnes d’origine étrangère ont plus de difficulté pour trouver un emploi en Belgique que les personnes d’origine belge, même si leur diplôme est le même.
Ce monitoring met en avant, malgré tout des améliorations au niveau du taux d’emploi de ces personnes non originaires de Belgique, grâce à une économie en mutation. Même si la Belgique est toujours la mauvaise élève de l’Union Européenne, car son taux, dans ce domaine, est le plus bas.
Autre conclusion de l’étude, le marché du travail reste segmenté et l’ethnostratification est encore bien présente. Ce phénomène signifie que les personnes issues de l’immigration ont souvent des emplois plus précaires, et moins bien remuées.
À l’avenir, au niveau du marché du travail, la Belgique s’engage à relever le taux d’emploi des personnes peu qualifiées de 46,3% en 2019 à 58,4% en 2023. Ainsi que le taux d’emploi des personnes qui ne sont pas nées dans l’UE de 44,2% en 2019 à 58,3% en 2030.
► Des explications par Camille Paillaud / image : Belga