Quelle place pour les chiens en Forêt de Soignes ? “Les propriétaires d’animaux respectent la nature !”
Actuellement obligatoire dans les parties wallonnes et flamandes de la Forêt de Soignes, la laisse pour les chiens devrait bientôt être obligatoire en Région bruxelloise également, sur demande de la fondation de la Forêt de Soignes. Mais cette décision fait débat.
Fabrice Grosfilley reçoit dans le duel de + d’Actu Stéphane Vanwijnsberghe, ingénieur directeur de la sous-division Forêt et Nature à Bruxelles Environnement, et Karina Koche, éducatrice pour chiens, pour débattre de la place des chiens dans les espaces verts bruxellois.
► Voir notre reportage | La laisse sera bientôt obligatoire dans la forêt de Soignes (vidéo)
Concernant l’obligation de la laisse pour les chiens dans la Forêt de Soignes, Stéphane Vanwijnsberghe estime que l’objectif est “d’harmoniser” la réglementation déjà place en Wallonie et en Flandre. “Des zones de liberté pour chiens peuvent être installées aux entrées de la forêt”, précise-t-il.
Mais Karina Koche, éducatrice pour chiens et propriétaire de chiens, se veut contre cette initiative : “Nous demandons aux élus bruxellois de prendre une décision qui soit dans l’équilibre bruxellois. On parle de 89 000 chiens enregistrés dans la capitale en 2021. Imaginez le nombre de familles que cela impacte…”. Elle estime “qu’un joggeur, un cycliste ou un cavalier” peuvent également être des dangers pour la faune locale et pour les promeneurs. “Les chiens ont besoin de liberté et les propriétaires de chiens respectent la nature”, objecte-t-elle encore.
► Voir notre émission Autrement | Quelle place donner aux chiens dans la ville ? (vidéo)
Stéphane Vanwijnsberghe rappelle pour sa part que des chiens en liberté peuvent effrayer le gibier et la faune locale. “On constate depuis 2019 une forte augmentation des problèmes liés aux chiens. Principalement par rapport aux chevreuils. Mais aussi par rapport aux autres usagers ou des chevaux”, indique-t-il. “Nous constatons que depuis 2014, nous avons une baisse progressive de la population de chevreuils. Nous avons 50% de chevreuils en moins par rapport à 2008”, précise-t-il. Il propose plutôt aux propriétaires de chiens de rejoindre les parcs bruxellois.
Karina Koche répond que les enclos proposés, comme celui déjà installé à Rhode-Saint-Genèse, sont “complémentaires” et demande que la Forêt de Soignes ne soit pas “privatisée”, qu’elle reste “un bien des Bruxellois”.
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