Une centaine de taxis manifestent à Bruxelles pour réclamer le contrôle des LVC
Environ 70 taxis selon la police locale de Bruxelles-Ixelles et une centaine selon les organisateurs se sont rassemblés lundi matin à compter de 09h00 devant le palais de justice de Bruxelles pour réclamer des contrôles relatifs aux dispositions de l’ordonnance “Sparadrap” amendée, qui a permis aux chauffeurs liés à la plateforme Uber de reprendre le volant le 11 décembre. Une fois la place remplie, les manifestants se sont mis en route avant d’en arriver à bloquer la circulation des trams et des voitures à ce niveau. Ils sont passés par la petite ceinture vers 10h30 et se sont rendus devant les bureaux de l’agence régionale de Bruxelles Mobilité et de la ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt à hauteur du boulevard Saint-Lazare. Les perturbations sur le passage du cortège étaient limitées. À l’arrivée, une délégation a pu rencontrer un membre du cabinet de la ministre. Elle est sortie vers 13h15.
“La justice a été niée, mais le sparadrap était assorti de conditions, qui ne sont même pas respectées”, estime Sam Bouchal, secrétaire général de BTF, la fédération bruxelloise des taxis. “Les chauffeurs sous licence LVC (Location de Voitures avec Chauffeurs) stationnent sur les emplacements des taxis, empruntent les voies de bus, maraudent en ville sans réservations préalables… Ce sont pourtant des choses qui leur sont interdites. On demande à ce que les conditions minimales posées par le sparadrap soient contrôlées, car sur le terrain c’est la “foire”. Aujourd’hui, la situation est pire qu’avant. Des chauffeurs de taxis rentrent avec des caisses de 65-80 euros à la maison. C’est assez pour remplir le réservoir, mais plus assez pour remplir le réfrigérateur de leurs enfants. On a des taxis de toute la Belgique qui viennent travailler ici vu qu’il n’y a pas de contrôles. Les élus ont ouvert une boîte de Pandore et ils ne maîtrisent pas la situation”.
Le secrétaire général de BTF indique que les chauffeurs de taxis sont déterminés à revenir en force après les vacances pour faire entendre leurs revendications.