JO 2020 – Elise Mertens, auréolée de son succès londonien, ravie d’être membre du Team Belgium
Même sous son masque, mesures sanitaires anti-Covid japonaises obligent, on perçoit la joie et la fierté d’Elise Mertens d’être présente à Tokyo. A 25 ans, la Limbourgeoise va découvrir les Jeux Olympiques le moral au zénith. “C’est toujours spécial de pouvoir représenter son pays. Je suis très heureuse d’être ici en équipe, un peu comme à la Fed Cup. Le tennis est un sport très individuel en général”.
Il est vrai que l’esprit d’équipe Elie Mertens le développe tout au long de l’année en jouant le double dames. Avec une réussite évidente. Deux titres du Grand Chelem en 2021: en Australie et à Wimbledon, le 10 juillet, avec deux partenaires différentes Sabalenka et Hsieh, en témoignent.
Dix-septième mondiale en simple et désormais N.1 en double après ce 3e titre majeur en carrière (la premier était l’US Open en 2019), elle jouera sur les deux tableaux. “Le simple a toujours la priorité” reconnaît-elle, “mais j’aime aussi le double”.
Elle jouera ce dernier avec Alison Van Uytvanck, la N.2 belge également présente en simple, avec qui elle n’a jamais joué jusqu’ici. Elles vont s’entraîner pour la première fois ensemble, mercredi à Tokyo en compagnie de la paire néerlandaise Schuurs/Bertens. “Nous ne savons pas encore qui jouera à droite et qui à gauche. Avec Su-Wei (Hsieh), je jouais à droite et avec Aryna (Sabalenka) à gauche. On va voir ce qui fonctionne le mieux. Nos points forts ? Je dirais le service et le coup droit. Vais-je être la patronne sur le court ? Peut-être, mais on choisira la tactique ensemble.”
A la question de savoir qui sont les favorites du double, Elise Mertens répond spontanément les Japonaises (Aoyama/Shibahara) qu’elle a battues en demies à Wimbledon) avant d’ajouter les Tchèques (Siniakova/Krejcikova) et les Russes (Vesnina/Kudermetova, finalistes à Wimbledon). “En fait, toutes celles qui jouent d’habitude ensemble.”
En l’absence de David Goffin qui n’a pu honorer sa 3e sélection olympique à la suite d’une blessure à la cheville survenue le 14 juin à Halle, Elise Mertens est la principale figure de proue du tennis belge à Tokyo. Elle n’ignore rien des exploits olympiques de ses devancières. “La médaille d’or de Justine Henin, à Athènes (en 2004), je m’en souviens très bien (elle avait 9 ans). En revanche, j’étais trop petite lors de la médaille (de bronze) de Monami/Callens (à Sydney en 2000), mais je le sais parce que j’ai eu Dominique Monami comme coach en Fed Cup.”
A l’inverse du tableau masculin qui a enregistré de très nombreux forfaits “le calendrier très chargé n’y est pas étranger” selon elle, le simple dames est très relevé. “Ce ne sera pas facile d’aller chercher une médaille. Je donnerai tout. On verra. Il faudra gagner six matches pour monter sur le podium.”