Christos Doulkeridis : “Le bourgmestre ne peut pas dire à la police de fermer les yeux”
Le bourgmestre d’Ixelles Christos Doulkeridis (Ecolo) a répondu ce lundi aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.
Christos Doulkeridis est notamment revenu sur les velléités de certains établissements de l’horeca et de divers lieux culturels, qui souhaitent braver l’interdiction de rouvrir malgré la pandémie de Covid-19. “Je ne vais pas jouer le petit jeu démagogique, qui consiste à dire : ‘je suis pour tel secteur ou tel secteur’, sans regarder les conséquences sur la globalité”, explique le bourgmestre ixellois. “Il y a dans notre population énormément de personnes qui sont mises à l’arrêt depuis de très nombreux mois, et qui ne sont pas suffisamment soutenues. Et à un moment, elles pètent un câble. En plus, on leur a fait des promesses… Je pense que cela a été imprudent de donner des dates, alors qu’on était pas sûr. (…) Il y a un peu trop de cafouillage et de personnes qui donnent leur avis personnel là-dedans”.
Christos Doulkeridis ne souhaite toutefois pas répéter les propos d’autres bourgmestres, affirmant qu’ils n’allaient pas fermer les cafés et/ou restaurants qui décideraient de rouvrir avant le 8 mai prochain. “En tant que bourgmestre, je n’ai pas la possibilité de garantir que la police ne va pas intervenir ou ne doit pas intervenir“, rappelle-t-il. “C’est logique de ne pas donner le pouvoir à un bourgmestre de dire à la police de fermer les yeux sur certaines situations. Les lois doivent être le plus raisonné possible, et cohérentes”.
Une réunion des 19 bourgmestres de la Région bruxelloise avec le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) est programmée ce mercredi pour évoquer les différentes mesures futures pour endiguer la pandémie de Covid-19 et les mesures de déconfinement à envisager. “Il faut qu’on parle d’une seule voix avec tous les bourgmestres”, demande Christos Doulkeridis.
■ Interview de Christos Doulkeridis (Ecolo), bourgmestre d’Ixelles, par Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.