La crise du Covid-19 a posé des problèmes sur des droits humains en Belgique

Les mesures mises en place à l’occasion de la pandémie de Covid-19 ont posé des problèmes sur certains droits humains en Belgique en 2020, notamment en ce qui concerne la santé, les demandeurs d’asile, le maintien de l’ordre et le droit au respect de la vie privée, indique mercredi Amnesty International dans son rapport annuel 2020/21 sur la situation des droits humains dans le monde. Sur le plan du droit à la santé, Amnesty pointe plusieurs défaillances de l’Etat qui ont été mises au jour lors de l’éclatement de la pandémie. “Des violations du droit des résidents à la santé, à la vie et à la non-discrimination se sont produites du fait de manquements des pouvoirs publics: lacunes structurelles, absence d’attention prioritaire au début de la pandémie, non-accès aux hôpitaux, nombre insuffisant d’équipements de protection individuelle pour le personnel et trop faible dépistage”, explique Amnesty International.
La pandémie de Covid-19 a aussi causé des problèmes pour les droits humains des réfugiés en Belgique. En mars, lors du premier confinement, les autorités avaient fermé le bureau de dépôt de demandes d’asile. “Des centaines de personnes ont ainsi été temporairement privées d’accès à la procédure d’asile, et de ce fait à une aide alimentaire et un hébergement”, relève Amnesty International. “Les autorités ont mis en place un système d’enregistrement en ligne, qui s’est révélé insatisfaisant. Dans plus de 100 affaires, le Tribunal du travail a ordonné à l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil) de garantir l’accès des personnes demandeuses l’asile à une assistance matérielle”.
Toujours dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, les autorités ont davantage recueilli des données personnelles. “Des spécialistes du respect de la vie privée ainsi que des organisations de la société civile ont demandé que des garanties soient mises en place en vue de protéger le droit au respect de la vie privée, notamment en veillant à ce que les données permettant l’identification des personnes soient rapidement effacées”, souligne Amnesty.