L’Aïd el-Kebir célébré dans un contexte de crise sanitaire
La fête islamique du sacrifice, aussi connue sous le nom de l’Aïd el-Kebir ou Aïd el-Adha, s’ouvre vendredi dans un contexte de crise liée à la pandémie de Covid-19, alors que le Conseil national de sécurité (CNS) a réduit de moitié lundi la capacité d’accueil des lieux publics.
L’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), l’organe de concertation officiel des Belges musulmans, exhorte les responsables des mosquées et les fidèles à respecter les gestes barrières, sans pour autant déconseiller la prière à la mosquée. Les recommandations sont cependant plus strictes à Anvers.
Vu la montée inquiétante des contaminations à Anvers, l’EMB a recommandé mardi soir d’annuler la prière de la fête du sacrifice, comme certaines autres, dans les mosquées de la province. L’organisation invite les fidèles à l’accomplir chez eux, uniquement avec les personnes habitant sous le même toit.
Dans le reste du pays, la prière de l’Aïd pourra être accomplie dans les lieux de culte, dans le respect strict du protocole sanitaire établi par l’EMB: port du masque obligatoire, respect de la distance de 1,5 mètre, ablutions faites, avoir son tapis de prière personnel, interdiction de rassemblement, etc.
Des désaccords ont émergé au cours de la semaine autour de cette prière dans les mosquées du pays en raison de la pandémie de coronavirus. Plusieurs instances musulmanes de Belgique ont recommandé de fermer les lieux de culte à l’occasion des célébrations, contre l’avis de l’EMB. La fédération des mosquées marocaines de Flandre a notamment décidé dimanche de cesser toute activité dans ses locaux jusqu’à la fin août. La Fédération des mosquées de Bruxelles avait emboîté le pas.
Belga – Photo:BX1