Le syndicat du Siamu regrette la mise en place des dispositifs de mobilité douce sans concertation
Des “dispositifs de mobilité douce” se multiplient en Région bruxelloise depuis le début du déconfinement.
Le syndicat SLFP des services du Siamu regrettent dans un communiqué la mise en place de différents dispositifs de mobilité douce sans avoir été concertés au préalable. Depuis plusieurs semaines, des communes bruxelloises et la Région mettent en place des dispositifs qui donnent la priorité aux usagers faibles sur les voiries. Le but est de permettre aux citoyens de se déplacer dans la ville, tout en respectant au mieux les règles de distanciation recommandées pendant cette période de déconfinement. Des zones résidentielles ou des rues cyclables limitées à 20 km/h ou 30 km/h sont ainsi instaurées à différents endroits de la Région bruxelloise. L’ensemble du pentagone bruxellois est ainsi devenu une zone limitée à 20 km/h.
“Le problème de ces mesures est, aussi incroyable que cela puisse paraître, qu’aucune dispense n’est prévue pour les véhicules prioritaires“, regrette le SLFP. “Dans ces zones, les piétons peuvent utiliser toute la largeur de la voie publique; les jeux y sont également autorisés, les conducteurs ne peuvent mettre les piétons en danger ni les gêner; au besoin, ils doivent s’arrêter (…) Toute rue cyclable est accessible aux véhicules à moteur. Ils ne peuvent toutefois pas dépasser les cyclistes. La vitesse ne peut jamais y être supérieure à 30 km/h“, précise Eric Labourdette. Il explique que les équipes d’intervention doivent désormais prendre en compte ces itinéraires, ce qui augmente la vitesse d’intervention. Il indique également qu’en cas d’infraction, le chauffeur pourra être tenu responsable de l’infraction.
Interrogé par Belga, le cabinet de la ministre de la Mobilitén Elke Van den Brandt a reconnu que les services de secours devaient respecter les 20km/h mais le code de la route sera modifié afin de surmonter cette difficulté.
Rédaction, image d’illustration Belga