L’opposition s’impatiente concernant les difficultés du projet Neo
Comme au parlement régional, durant l’après-midi, l’opposition MR, cdH, PTB et N-VA au conseil communal de la Ville de Bruxelles a manifesté quelqu’impatience face, selon elle, à l’absence de réponse à des questions qu’elle se pose à propos des conséquences des difficultés rencontrées dans le cadre du projet Neo de réaménagement du plateau du Heysel.
Le bourgmestre Philippe Close a quant à lui souligné que le projet NeO1 (e.a.: centre commercial; logements et centre de loisirs) actuellement confronté aux conséquences du rejet par la Flandre de l’aménagement d’une liaison avec le Ring n’était pas remis en cause. La Ville attend les résultats de l’étude menée sur le volet financier du projet de centre de congrès au coeur du projet Neo 2 et de l’intégration ou non de la gestion des palais des expositions dans le business plan de celui-ci. “Neo1 n’est pas remis en cause. Il y a quasi unanimité derrière Neo2“, a affirmé Philippe Close, interpellé sur ce dossier, comme le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort dans l’après-midi.
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Le dossier Neo de réaménagement du plateau du Heysel est revenu sur le devant de l’actualité, le 25 septembre dernier, après la publication par le quotidien Le Soir d’un article faisant état d’une accumulation d’obstacles. Pour le volet du centre commercial (Neo1), la Flandre a récemment refusé de délivrer un permis pour aménager une voirie de liaison au Ring.
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Le projet Neo 1 qui prévoit aussi la construction de plusieurs centaines de logements, d’un cinéma et d’un espace dédié aux loisirs est suspendu à l’autorisation préalable d’une modification du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) qui fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’Etat. Le projet Neo2, dont la faisabilité financière, pour la Ville, dépend du premier, porte sur la création d’un centre international de congrès en face des palais des expositions. Neo2 a été passé au crible par un consultant allemand à la demande de la Ville, le coût de l’opération ayant suscité l’inquiétude, d’autant que les palais des expositions hébergeant de nombreux salons auraient besoin d’importantes rénovations.
La Ville a décidé de faire expertiser, sans tabou, les deux solutions préconisées par le consultant notamment sur le plan du coût: la poursuite de Neo2 mais avec des complémentarités avec les palais 1, 2, 3 et 4 ou son abandon et la construction d’un centre de conventions sur le site de Brussels Expo à rénover dans tous les cas de figure. Comme au parlement bruxellois, quelques heures auparavant, des élus de tous bords sont venus aux informations à ce sujet.
A la Ville, le MR et le cdH (opposition) avaient d’ailleurs demandé en vain la tenue d’une réunion extraordinaire du conseil communal au sujet de ce dossier. Leur frustration a été d’autant plus grande que leur temps de parole dans le cadre des interpellations a été limité à quelques minutes. Celles-ci ont néanmoins été suffisantes pour permettre à David Weytsman et Clémentine Barzin (MR) de souligner qu’ils n’ont pas eu de réponses concernant le devenir de Neo2, le délai de réalisation du businessplan censé permettre d’évaluer les coûts des différentes options sur la table. Idem pour la question des indemnités en cas de rupture de contrat avec les consortiums privés engagés dans le processus.
Comme le MR ainsi que la N-VA, le chef du groupe cdH Didier Wauters se pose lui aussi des questions sur de potentielles indemnités de rupture ainsi que sur les sommes engagées jusqu’à présent. Mathilde El Bakri a souligné que le PTB était la seule formation constante dans son opposition à un projet qui fait à ses yeux la part trop belle aux intérêts du privé. Elle a demandé de jouer désormais la carte de la participation citoyenne quant à l’avenir de ce site de plus de 18 ha.
Belga