Mont des Arts : le nouveau programme de politique culturelle est-il trop ambitieux?
Cette semaine, l’émission Mont des Arts revient sur le programme de politique culturelle du nouveau gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le texte de quatre pages a été révélé lors de la récente déclaration de politique générale. Cette future politique s’annonce-t-elle trop ambitieuse ? L’analyse de David Courier et ses invités.
“C’est déjà très bien qu’il y ait une écoute et qu’on sente que dans le prochain gouvernement, il y aura une préoccupation par rapport à la culture” se réjouit Martine Barbé, productrice de cinéma.
De son côté, Philippe Schoonbrood de la CGSP Culture, regrette que le texte ne mentionne pas “le malaise et le mal-être qui a dans ce secteur puisqu’il n’y a aucune ligne, aucun paragraphe sur le bien-être au travail. Je pense qu’on sait tous ici autour de la table à quel point on est confronté à des problèmes de burn-out, d’harcèlement, de mauvaise gestion du personnel et cela particulièrement dans le secteur des arts du spectacle”.
Un avis que Frédéric Young (SACD, Société des auteurs et autrices de spectacle vivant, fiction audiovisuelle, radio et web) veut nuancer. Pour lui, le texte prend en compte la situation douloureuse des artistes en disant qu’il faut leur donner une vie décente.
Pour le secteur de la musique, Fabian Hidalgo (FACIR, Fédération des Auteurs Compositeurs et Interprètes Réunis), reconnait qu’il y a une sorte de tabou. “Beaucoup d’artistes cachent leur mal-être. C’est vrai qu’on est confronté tous les jours à des gens dans le milieu culturel qui lâchent et qui ré-apparaissent quelques mois plus tard ou bien qui ont du mal à remonter la pente”.
Au niveau du monde théâtrale, Thibaut Neve (Union des artistes et Chambre des compagnies théâtrales pour adultes) garde espoir dans la “bonne gouvernance”. En 2022, en arts de la scène, tous les contrats-programmes vont être ré-examinés. Il espère que la nouvelle ministre Bénédicte Linard (Ecolo) va vraiment “avoir entre les mains une possibilité d’imprimer enfin l’artiste au centre de sa politique”.
YdK