Réunir les présidents de parti autour d’une table ronde : une fausse piste ?
Les quotidiens De Tijd, De Standaard, Le Soir et l’Echo ont fait état mercredi de la volonté des informateurs royaux de réunir autour d’une même table huit – ou au moins six – partis identifiés comme pouvant discuter en vue de la formation d’un gouvernement fédéral. Selon une source proche des acteurs concernés, il s’agit toutefois d'”une fausse piste, qui a existé, mais qui n’a pu déboucher” sur quelque chose de concret.
Les informateurs royaux Didier Reynders et Johan Vande Lanotte feront lundi un nouveau rapport au Roi. Ils travaillent à la rédaction d’une note de préformation d’un gouvernement et selon plusieurs médias, ils tentent de réunir autour de la table les partis qui pourraient discuter en vue de la future formation de l’exécutif. Cette hypothèse de travail viserait à réunir, pour la première fois depuis le 26 mai, le PS et la N-VA, les deux plus grands partis, dans un dialogue exploratoire. Alors que la discrétion règne, le statut d’une telle piste est sujet à caution.
L’incertitude est de mise sur le calendrier d’une telle hypothèse, ainsi que sur les participants à une telle réunion: MR, Open Vld, N-VA, PS, sp.a et CD&V mais avec ou sans les écologistes? Certains font observer que ceux-ci ne sont pas nécessaires sauf recherche d’une majorité des deux tiers. Or, celle-ci n’est pas visée par les informateurs. En Flandre, certains à l’Open Vld ont rejeté l’hypothèse d’un gouvernement avec les écologistes. En revanche, en Wallonie et à Bruxelles, les socialistes et les écologistes ont lié leur sort. Enfin, sauf revirement, PS et Ecolo refusent d’entrer dans une négociation avec la N-VA, dont le programme est jugé incompatible. L’inverse est également vrai même si, ces dernières semaines, des appels au dialogue ont été lancés au PS par des chefs de file nationalistes. On en reste donc à tenter de résoudre la quadrature du cercle.
Evoquant l’idée d’organiser prochainement une table ronde, une source bien informée parle de “fausse piste“. C’est “un ballon d’essai qui a été lancé mais qui n’a pas atterri. Il s’agit d’une formule jugée trop difficile pour certains partis“, a-t-elle indiqué mercredi.
Belga