Trafic de visas humanitaires: Theo Francken (N-VA) a ouvert un canal de migration opaque selon un rapport administratif

Theo Francken - Chambre - Belga Thierry Roge

L’ex-secrétaire d’Etat Theo Francken (N-VA) a ouvert un canal de migration opaque, n’offrant pas les garanties d’un traitement équitable et ne répondant pas au prescrit habituel en matière de sécurité, selon un rapport de l’administration.

Cela en favorisant dès 2015, mais surtout à partir de la fin de l’année 2017, et durant toute l’année 2018, le recours, en dehors de l’administration, via treize intervenants particuliers, à des procédures collectives d’octroi de visas humanitaires concernant 1.502 chrétiens de Syrie, pas nécessairement les plus vulnérables. Commandé, et présenté mercredi en commission de la Chambre, par son successeur, la ministre libérale flamande Maggie De Block (Open Vld), ce rapport de l’administration fait suite au déclenchement d’une enquête pour corruption visant un de ces intermédiaires, le conseiller communal N-VA de Malines Melikan Kucam.

Toutefois, et même si le gouvernement s’est porté partie civile dans cette affaire, le rapport ne vise pas ces éventuels faits de corruption qui sont du ressort de la justice. Le rapport de l’administration s’intéresse à la procédure qui a été suivie par le cabinet et treize intermédiaires, mettant l’administration hors jeu. Alors que des règles spécifiques existent permettant la réinstallation collective, avec le HCR et le CGRA, de réfugiés en Belgique, la relocalisation de personnes qui ont demandé l’asile dans un autre pays de l’Union européenne ou l’octroi à titre individuel, par l’Office des étrangers, d’un visa humanitaire, le cabinet Francken a initié des listes collectives de visas humanitaires préparées par des intermédiaires.

Belga