Sida, tuberculose, paludisme: objectif de 14 milliards $ pour le Fonds mondial, ONG déçues
L’objectif de financement du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la période 2020-2022 a été fixé vendredi par l’instance à 14 milliards de dollars, une somme jugée insuffisante par les ONG. “Un montant minimum de 14 milliards de dollars contribuerait à sauver 16 millions de vies”, a estimé le Fonds mondial.
C’est la France qui accueillera la prochaine conférence de financement du Fonds mondial, à Lyon le 10 octobre prochain, lors de laquelle des fonds seront levés pour la période 2020-2022.
A quelques mois de cette conférence, Emmanuel Macron “a rappelé son engagement pour mobiliser la communauté internationale en faveur de la stratégie d’investissement proposée par le (…) Fonds mondial”, selon un communiqué de l’Élysée publié vendredi, après une rencontre entre le président de la République et le n° 1 de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le Fonds est un partenariat entre États, organisations de la société civile, secteur privé et malades. Il investit près de quatre milliards de dollars par an (venus à 95% des autorités publiques) pour soutenir des programmes de santé publique menés principalement par des experts locaux.
Les principaux contributeurs sont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon.
La conférence de financement visant à lever des fonds, dite “conférence de reconstitution des ressources”, a lieu tous les trois ans.
Lors de la précédente, organisée à Montréal en 2016, les donateurs avaient promis 12,9 milliards de dollars pour la période 2017-2019.
La somme de 14 milliards a été jugée insuffisante par les ONG de lutte contre le sida, selon qui “16,8 à 18 milliards de dollars devraient être investis (…) pour mettre fin aux trois pandémies d’ici 2030”, objectif de l’ONU.