Coup d’envoi des négociations sectorielles pour l’enseignement

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les syndicats et les pouvoirs organisateurs (PO) ont officiellement ouvert mercredi matin à Bruxelles les négociations sectorielles de l’enseignement pour la période 2019-2020, et ce tant pour l’enseignement obligatoire que supérieur.

Ces discussions, qui devraient être bouclées dans un délai de trois mois normalement, débutent alors que la législature communautaire touche à sa fin et que les élections de mai prochain déboucheront sur une nouvelle majorité.

Comme de coutume, les syndicats des enseignants ont déposé un cahier de revendications en front commun en vue de ces négociations. Ceux-ci souhaitent notamment une revalorisation salariale de 1% pour les enseignants de la Fédération, à l’image de ce qui s’est fait récemment en Flandre ou en Communauté germanophone. “À part l’indexation, les enseignants n’ont absolument rien eu comme revalorisation”, fait valoir Joseph Thonon, président de la CGSP-Enseignement.

Pensions et créances

À côté de cela, les organisations syndicales demandent aussi entre autres choses le maintien par la Fédération des dispositifs de fin de carrière pour contrer les effets de la réforme fédérale des pensions sur la durée des carrières des profs, une revalorisation pour le personnel ouvrier dans les écoles, etc.

Partie prenante au débat, les pouvoirs organisateurs ont aussi avancé une série de demandes coûtantes et non-coûtantes, au profit des directeurs d’écoles notamment. Les PO attendent aussi le règlement rapide d’importantes créances de la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de frais de déplacement.

Face à toutes ces demandes, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte (PS) a directement fait savoir que la marge budgétaire serait étroite pour rencontrer ces attentes. “Le cadre du budget fixé pour l’année 2019 ne pourra être dépassé”, a-t-il dit sans détours. “Il n’y aura pas d’enveloppe additionnelle”. Le Tournaisien a rappelé dans la foulée les investissements croissants déjà mis en œuvre et programmés par son gouvernement pour donner forme au Pacte pour un enseignement d’excellence. Après 37 millions d’euros supplémentaires en 2017 et 80 en 2018, un effort de 165 millions d’euros est ainsi prévu pour cette année 2019, a-t-il rappelé.

Avec Belga – Photo : Belga/Benoît Doppagne