Argentine: la justice saisit une trentaine d’oeuvres d’art de l’ex-présidente Kirchner
La justice argentine a saisi plus d’une trentaine d’oeuvres d’art au domicile de l’ex-présidente Cristina Kirchner, soupçonnée d’avoir été le cerveau d’un vaste système de corruption, a-t-on appris vendredi. L’opération, ordonnée par le juge Claudio Bonadio, a été menée jeudi soir dans l’appartement de l’ancienne dirigeante (2007-2015), situé à Recoleta, quartier huppé de Buenos Aires.
Le 21 décembre la cour d’appel a confirmé que Cristina Kirchner serait bien jugée dans le scandale des “Cahiers de la corruption” qui a dévoilé un système dans lequel des chefs d’entreprise versaient des millions de dollars à de hauts fonctionnaires en échange de marchés publics. Près d’une quarantaine de personnes sont mises en cause.
Selon les médias argentins, les oeuvres sont estimées à 4 millions de dollars. Leur liste n’était pour l’heure pas disponible.
L’ex-présidente s’est défendue sur Twitter en publiant la une de Clarin, un des principaux journaux du pays, qu’elle accuse de faire campagne contre elle.
“Clarin met en une toutes les hausses et une photo des +33 oeuvres d’art de Cristina+ pour que tu croies que chez moi il y avait un musée et tu t’indignes pour ça et non pour la hausse de l’électricité, du gaz et des transports”, a-t-elle écrit.
Le gouvernement de Mauricio Macri a annoncé jeudi une forte hausse des transports (+38,5% à 42%), du gaz (+35%) et de l’électricité (+55%) pour 2019, alors que le pays est en récession et connait une inflation de près de 50% cette année.
Le scandale des “Cahiers de la corruption” a éclaté le 1er août à la suite de la publication du contenu de cahiers dans lesquels le chauffeur du vice-ministre de la Planification, Roberto Baratta, notait minutieusement les lieux et dates des remises de sacs d’argent à des membres du gouvernement Kirchner, par des chefs d’entreprise du secteur des travaux publics.