Philippe Engels : “Il sera facile pour la N-VA de constater que la police fédérale ne fonctionne pas”

Manque de personnel, vétusté des bâtiments, démotivation,… La police belge serait au bord de la faillite. Est-ce le résultat d’une volonté délibérée de laisser pourrir la situation ? La question est au cœur d’une enquête publiée par Médor. Sabine Ringelheim et ses invités en parlent sur le plateau de #M ce jeudi.

« Il n’est pas normal de vivre dans un état où une police ne fonctionne pas et est en faillite potentielle » avertit Philippe Engels, auteur de l’enquête publiée dans le magazine Médor. Il explique avoir écrit cet article « par compassion avec les enquêteurs que j’ai côtoyés dans la pratique ».

Des enquêteurs qui manquent cruellement dans différents services de police. Betty Masure, permanente syndicale CGSP police, témoigne par rapport à la diminution au sein du service de la criminalité financière : « On est passé de 500 à 200 membres du personnel dans ce service.  On avait fait une analyse pour voir comment pouvait fonctionner ce service. Il en fallait au minimum 360 ». Résultat : « On en arrive à une situation où les policiers et enquêteurs sont complètement acculés. On tombe dans des situations de burn-out et on n’arrive pas à sortir de cette problématique ».

Se dirige-t-on vers la régionalisation de la police? Pour Jean-Marie Brabant, ancien chef de corps de la zone de police Montgomery, « Lorsque l’on aura démantelé les quelques services qui ont encore un aspect transversal, la régionalisation est là ».

Pour le journaliste Philippe Engels, « Il sera facile pour la NVA si elle se maintient au pouvoir de constater que la police fédérale ne fonctionne pas”.  La décision sera prise : « Régionalisons-là ! ». Il craint l’arrivée  « d’une police bruxelloise qui sera certainement en mauvais état parce que la criminalité est quand même centrée sur Bruxelles et on aura une police anversoise qui croulera sous les moyens ».

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