La Chambre jette officiellement la “taxe tampon” à la poubelle
La Chambre a approuvé ce jeudi 19 juillet le projet de loi sur la diminution de la “taxe tampon”. Les protections hygiéniques (tampons, serviettes et coupes menstruelles) seront taxées à 6% et non plus 21%.
Ce projet de loi approuvé s’inscrit dans le cadre de la directive européenne en matière de TVA. Le but est d’améliorer l’accessibilité des produits de première nécessité en diminuant leurs prix. Les défibrillateurs externes et les dons d’excédents alimentaires sont également concernés. La Belgique rattrape ses voisins européens : le taux de TVA des produits hygiéniques a déjà été réduit en France et en Grande-Bretagne.
Une victoire symbolique pour les femmes concernées
Cette diminution ne représente pas une économie conséquente sur une année. Par contre, la reconnaissance des protections hygiéniques en tant que produits de première nécessité représente un pas en avant vers l’égalité des genres. Taxer ces produits à 21% revenait à les considérer comme des produits de luxe, et donc pas indispensables.
Voici ce que représente cette diminution du taux de TVA :
Source : RTBF/Belges et Culottées
Encore des progrès à faire
La décision semble être applaudie à l’unanimité, mais des produits dits “féminins” sont encore aujourd’hui vendus plus chers que des produits dits “masculins”. On appelle ce phénomène la “taxe rose”. Par exemple, les rasoirs étiquetés “pour femmes” sont plus chers que ceux destinés aux hommes. On observe également ce phénomène dans les rayons des jouets pour enfants.
Globalement, il reste du travail à faire en Europe. Au Canada, par exemple, les produits hygiéniques ne sont plus taxés depuis 2014.
Hanan Harrouch/Belga