Diesel interdit à partir de 2030: l’important se trouve derrière la virgule
La décision de principe pris jeudi par le gouvernement bruxellois en faveur de l’interdiction du diesel dans la capitale à partir de 2030 comporte une importante phase de consultation des secteurs et opérateurs dans laquelle la STIB jouera pleinement son rôle, a affirmé vendredi en substance le CEO de l’entreprise publique, Brieuc de Meeùs. Interrogé en marge de l’inauguration de la première ligne de bus 100% électrique qui relie désormais le haut et le bas (du centre) de la ville, M. de Meeùs s’est refusé à se prononcer sur le contenu de la décision sans en connaître tous les détails.
“Il y a une virgule”, derrière l’énonciation du principe d’interdiction, a-t-il dit d’emblée, faisant allusion à la phase, à ses yeux importante, de consultations préalables à une mise en oeuvre opérationnelle, à laquelle s’est engagé le gouvernement Vervoort.
Pour le CEO de la STIB, il importe en effet de mesurer toutes les conséquences d’un tel choix que cela implique. Pour la seule STIB, celles-ci ont notamment trait, comme ailleurs, à la taille des investissements à prévoir, mais aussi à une série d’enjeux en termes d’équipements notamment roulants, mais aussi d’infrastructures de stockage et d’entretien.
La STIB a entamé la conversion de son charroi de bus diesel vers l’électricité dont deux formules technologiques seront testées à partir des prochains mois -l’une d’entre elles depuis vendredi -, mais aussi vers des bus hybrides propulsés partiellement au diesel.
La Société bruxelloise compte par ailleurs aussi septante véhicules dits spéciaux de plus de 3,5 tonnes consacrés à l’entretien du réseau et au dépannage des véhicules pour lesquels il n’existe actuellement pas d’alternative au diesel sur le marché, dit-on à la direction.
Il s’agit notamment de camions à essieux renforcés destinés au transport d’organes réparables telles que des bogies de tramways, voire de rames de métro, de véhicules d’intervention tels que des “camions-outils” ou des engins de dépannage de bus, et/ou de remise de tramways sur les voies en cas de déraillement.
Ce charroi comprend encore des véhicules à échelle ou à girafe pour l’entretien et la réparation des caténaires, sans compter le train qui sert à l’entretien et au (rem)placement des voies du métro. A lui seul, celui-ci à une valeur d’achat de quelque 2 millions d’euros, celle des autres s’étalant de 100.000 à 500.000 euros en fonction du type de véhicule.
L’ensemble des véhicules de moins de 3,5 tonnes, pris en leasing par la STIB, ont par contre tous été convertis à l’essence, conformément à une ordonnance prise par la Région bruxelloise sous la précédente législature.