Fusillade à Liège: les derniers détails de l’attaque
Le nom de l’auteur de l’attaque de mardi matin, Benjamin Herman, était apparu précédemment dans deux rapports de la Sûreté de l’Etat et un de la police, mais de manière indirecte, a indiqué le Premier ministre Charles Michel mardi soir, à l’issue d’une réunion du Conseil National de Sécurité.
Les dossiers dans lesquels le nom Benjamin Herman est apparu “visaient d’autres personnes et d’autres situations”, a précisé M. Michel. “Sur base des éléments récoltés, les services ont considéré qu’il ne fallait pas donner de qualification à l’auteur”, qui ne figurait par ailleurs pas dans la base de données des suspects de radicalisation de l’Ocam.
L’attaque n’a pour l’instant pas été revendiquée par l’Etat islamique, a ajouté le Premier ministre. M. Michel a aussi demandé le respect du deuil des proches des victimes. “Nous regrettons la diffusion d’images des faits. Que chacun fasse preuve de responsabilité et de respect pour les familles”, a réclamé le Premier ministre. “Cette situation tragique ne constitue pas un fait isolé”, a encore rappelé M. Michel.
“Rien qu’en 2017, 20 attaques terroristes avec 30 auteurs ont été commises sur le sol européen. C’est un défi permanent, il faut garder son sang-froid.” En marge de la conférence de presse, le ministre de la Justice Koen Geens a martelé que l’individu n’avait jamais été libéré sous condition malgré la longueur de sa détention et que les autorisations de sortie et congés pénitentiaires accordés s’inscrivaient dans une trajectoire classique en vue de sa réinsertion, qui devait intervenir en 2020.
Il n’a pas confirmé les rumeurs selon lesquelles Benjamin Herman serait lié à d’autres faits que ceux de mardi matin. Quant à l’éventuelle qualification terroriste de ceux-ci, il appartiendra mercredi au parquet fédéral d’exposer les motifs qui l’ont mené à fédéraliser le dossier, a conclu M. Geens.
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Avec BELGA