En ville, certains animaux deviennent plus petits

Des chercheurs belges ont mis en lumière l’impact de l’îlot de chaleur urbain sur certains animaux, et sur leur taille, qui se réduit, peut-on lire dans Le Soir

Dans un article de la revue Nature, un groupe de chercheurs belges montre que l’augmentation de la température en milieu urbain entraîne une diminution de la taille de certains animaux. Les chercheurs ont comparé Bruxelles, Anvers, Leuven et Gand, à des zones plus rurales. La température est 1 à 2 degrés plus haute en ville, pendant les six mois les plus chauds de l’année. Pendant certaines périodes, elle peut être supérieure de 10 degrés en ville.

En conséquence, certains animaux se développent à un rythme accéléré, mais la taille ne suit pas, explique l’un des chercheurs. L’animal privilégie la reproduction à sa croissance, et sa taille diminue. C’est le cas de certains coléoptères, et cela peut avoir des conséquences chez leurs prédateurs, puisqu’il représentera un apport en énergie moins important pour ceux qui le mangent. Mais il y a des exceptions. Face à des habitats naturels très fragmentés en ville, certains animaux voient au contraire leur taille augmenter. Ils deviennent plus gros, pour augmenter leurs capacités de mobilité. Les papillons, par exemple, deviennent de plus en plus grands.

  • Reportage de Pierre Beaudot et Yannick Vangansbeek