Contrats associatifs: les syndicats manifestent devant le siège du MR

La Centrale nationale des employés (CNE) et le Syndicat des employés, techniciens et cadres de la FGTB (Setca) se sont réunis lundi matin devant le siège du MR à Bruxelles pour dénoncer l’inflexibilité du parti concernant le projet de loi fédéral sur les contrats associatifs. La mesure, qui entend exonérer d’impôts et de cotisations sociales le travail associatif et les services occasionnels entre citoyens rémunérés jusqu’à 500 euros par mois, fait grincer des dents les organisations syndicales mais aussi notamment patronales. Elles y voient une menace pour la qualité des services et l’emploi lui-même dans le secteur du non marchand.

Une centaine de personnes étaient présentes lundi matin devant le numéro 84 de l’avenue de la Toison d’Or pour protester contre l’impassibilité du MR face aux revendications francophones du secteur non marchand, selon la CNE.

Dans la petite foule, des représentants du secteur associatif mais également des indépendants dont le métier était reconnaissable grâce aux logos apposés sur leurs véhicules. Des demandeurs d’emploi faisaient également la file et huaient la suppression symbolique des offres de travail, annoncée par les syndicats.

La délégation n’a cependant été reçue par aucun mandataire pouvant engager le parti.

Nous désirions connaître la position du MR: défend-il ce modèle ou est-il prêt à apporter des amendements significatifs au projet de loi de Mme De Block?“, expose le secrétaire national Yves Hellendorff.

Défi, le PTB, Ecolo, le PS et le cdH ont pour leur part tous confirmé leur opposition au projet actuel“, précisent la CNE et le Setca. Sur ce point, les syndicats n’auront pas obtenu d’engagement clair du parti libéral francophone. Toutefois, “on nous a assuré ce matin que la ministre (des Affaires sociales Maggie De Block, qui porte le projet, NDLR) était disposée à nous entendre. Nous allons donc retourner la voir“, précise le syndicaliste. L’action “médiatique” du front syndical visait à mettre sous pression le “seul représentant des francophones au gouvernement“, souligne M. Hellendorff.

Le second objectif était pédagogique: “il n’est pas évident de sensibiliser l’opinion publique aux risques de cette mesure car ils sont difficiles à percevoir.” Parmi ces risques, les opposants au projet énumèrent notamment la concurrence déloyale, la déprofessionnalisation mais aussi la fragilisation de la sécurité sociale et l’absence de protection pour les “travailleurs“.

Belga

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07 mai 2018 - 13h48
Modifié le 07 mai 2018 - 13h48