Les graffitis reprennent des couleurs : de nombreuses communes proposent leur effacement gratuit
Alors que les beaux jours reviennent, les graffitis et tags semblent également reprendre des couleurs dans les rues de la Région bruxelloise. Si certains riverains s’en plaignent, bon nombre de communes proposent des services de nettoyage de ces graffitis, le plus souvent gratuits. Tour d’horizon des techniques mises en place pour lutter contre ces dessins intempestifs.
Un mur nettoyé sur le Mont des Arts et recouvert de graffitis dès le lendemain. Des commerçant excédés par la recrudescence de ces dessins amateurs sur les façades de Saint-Gilles. Depuis le début du mois d’avril, les tags et graffitis en tout genre semblent retrouver leur place sur les murs des communes bruxelloises, au grand dam de certains riverains. Dans le quotidien Het Laatste Nieuws, des habitants de Saint-Gilles s’étonnent ainsi qu’il faut jusqu’à quinze jours aux services de la commune pour s’occuper du nettoyage des façades teintées de couleurs. La commune, pour sa part, explique faire tout ce qu’elle a son pouvoir pour effacer ces tags au plus vite, en envoyant “tous les mois une équipe de six personnes pour nettoyer un quartier”. Insuffisant, pour les riverains, qui souhaitent des équipes plus proactives et une campagne de sensibilisation.
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Des cellules anti-graffitis
Saint-Gilles n’est d’ailleurs pas la seule commune touchée par ces incivilités. Dans quasiment toutes les communes de la Région de Bruxelles-Capitale, une cellule anti-graffitis a ainsi été créée pour assurer le nettoyage des murs dès qu’un signalement est confirmé. La plupart de ces cellules proposent d’ailleurs d’effacer gratuitement les tags qui pulluleraient sur les façades de particuliers.
À Bruxelles-Ville, le service Propreté se charge ainsi d’effacer gratuitement tout tag signalé, tant que des photos des façades concernées sont fournies et si une autorisation écrite du propriétaire du bâtiment est obtenue. De même pour les communes de Forest, Ixelles, Etterbeek, Molenbeek-Saint-Jean ou encore Jette. Du côté de Koekelberg et d’Uccle, on enlève également ces graffitis gratuitement, tant que ceux-ci sont visibles de l’espace public.
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À Schaerbeek, encore, le service en charge de l’effacement des tags s’occupe gratuitement des façades tant qu’il s’agit d’un premier graffiti et après une vérification préalable de l’équipe communale. “Le délai est très court”, nous confirme-t-on à la commune. Moins d’une semaine voire même quelques jours à peine, nous assure-t-on. Après le nettoyage, les employés communaux proposent aux particuliers d’acheter un produit anti-tag, qui doit permettre d’éviter de nouveaux dessins. Si un nouveau graffiti apparaît tout de même, la commune accepte de nettoyer une nouvelle fois gratuitement le mur. Sinon, l’intervention sera payante.
Du côté de Forest ou encore de Woluwe-Saint-Lambert, on signale que l’effacement se fait rapidement, sous quelques jours à peine.
Amendes et taxes
Dans l’ensemble des communes, on signale d’ailleurs via le règlement de police, que le nettoyage des tags des façades est obligatoire, d’où la proposition de ces services publics de réaliser l’effacement eux-mêmes. Au risque de recevoir une amende pour avoir laissé ces quelques graffitis sur les murs.
Ainsi, à Woluwe-Saint-Lambert, les autorités communales envoient une lettre aux propriétaires de bâtiments dont le mur a été souillé par des tags. Il a alors trois mois pour faire les démarches et enlever ces dessins, sous peine de devoir payer une taxe de 500 euros par mois. À Jette, la taxe est de 60 euros.
Bref, si vous êtes témoin de l’apparition d’un graffiti sur un bâtiment dont vous êtes propriétaire, n’oubliez pas de faire appel à ces services communaux, au risque de devoir vous acquitter d’une somme plus importante en cas de nettoyage par une entreprise privée ou d’amende de la part des communes, justement. Vous voilà prévenus !
– Reportage de Michel GEYER et Camille DEQUEKER
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Gr.I. – Photo : illustration Belga