Jodogne rejette la responsabilité du retard de la réforme du Siamu sur les demandes du fédéral

La secrétaire d’Etat bruxelloise en charge du SIAMU, Cécile Jodogne (DéFI) a contesté mercredi être responsable du retard pris dans la réforme de l’organisation du Service de l’Incendie et de l’Aide Médicale Urgente de la capitale.

Dans un entretien avec le quotidien La Libre Belgique, le chef de file de l’opposition MR Vincent De Wolf lui a une nouvelle fois reproché, mercredi, d’avoir tardé à réagir aux constats de mauvaise gestion des achats au sein de ce corps de sécurité faits par la Cour des Comptes, plus de vingt ans après un premier audit accablant du bureau de consultance Coopers&Lybrand. Le journal a rappelé que ce bureau avait fait les mêmes constats que ceux, plus récents, de la Cour des comptes, examinés actuellement en commission du parlement bruxellois.

“Je veux redire que j’assume mes responsabilités politiques dans ce dossier. Cela commence par celle d’assurer la sécurité des bruxellois, et ensuite celle d’améliorer la gestion administrative du SIAMU”, a commenté la secrétaire d’Etat, interrogée mercredi par Belga. Mme Jodogne a rappelé qu’elle avait initié une réforme de la structure et de l’organisation du SIAMU et pris un certain nombre de mesures dès son entrée en fonction en 2014. Selon elle, la réforme est appelée à entrer progressivement en vigueur à partir du mois de mars, l’organigramme devant être complété. Elle aurait dû entrer en application en 2016. Elle a toutefois pris du retard “en raison des demandes inacceptables du ministre de l’Intérieur Jan Jambon” que celui-ci voulait ajouter dans la négociation d’un accord de coopération rendu nécessaire pour appliquer des mesures fédérales liées au statut des pompiers.

Toujours d’après la secrétaire d’Etat, il s’agissait notamment de demandes relatives aux règles linguistiques. “M. De Wolf, dont la formation est associée à la N-VA au fédéral, en était informé puisqu’il m’a interpellée à l’époque à ce sujet”, a-t-elle souligné. Pour Cécile Jodogne, l’inscription du SIAMU dans les règles de bonne gouvernance doit être prioritaire. “Cette attente est présente dans l’esprit d’une majorité du personnel du SIAMU. La réforme structurelle touche à tous les aspect de la gestion. Elle vise un renforcement des fondations qui manque depuis 22 ans au SIAMU”, a-t-elle conclu.

Avec Belga

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24 janvier 2018 - 20h16
Modifié le 24 janvier 2018 - 21h59