Le parquet enquête sur une bande à l’origine de cocktails Molotov à Saint-Gilles
Le parquet cherche à savoir si une bande qui se fait appeler le “Fioul Gang” est à l’origine de jets récents de pétards et de cocktails Molotov.
Le parquet de Bruxelles cherche à savoir qui sont les personnes à l’origine du jet de pétard et de cocktail de Molotov qui s’est produit mardi aux abords du commissariat de police de la commune de Saint-Gilles, à proximité du quartier Jacques Franck. “Il faut aussi déterminer s’il y a un éventuel lien entre les divers faits“, confie ce vendredi Denis Goeman, porte-parole du parquet de Bruxelles.
De son côté, le syndicat de police assure que le travail de la police commence à porter ses fruits. “Nous pensons que c’est une réaction des jeunes au travail des policiers“, explique Marc Duplessis, délégué permanent à la CGSP.
Une bande d’une cinquantaine de jeunes
Depuis plusieurs mois, une bande composée d’une cinquantaine de jeunes qui se fait appeler le “Fioul Gang”, commet des actes de petite délinquance dans le quartier Jacques Franck. Selon des sources policières citées par Het Nieuwsblad, la bande a ciblé la police, et en particulier la brigade UNEUS, soit “Union pour un Environnement Urbain Sécurisé”, attachée à la zone de police Bruxelles-Midi (Forest, Anderlecht, Saint-Gilles). En particulier, une femme commissaire occupant une fonction élevée au sein de la brigade serait dans le collimateur de la bande.
Cocktail Molotov et pétards
Mardi soir, des individus ont lancé une petite bombe, fabriquée à partir de pétards, sur la voiture privée d’un agent de cette brigade. La vitre a été brisée par l’explosion. Peu de temps après, un cocktail Molotov a été jeté dans une poubelle au commissariat du Parvis de Saint-Gilles. Les deux faits seraient l’oeuvre du “Fioul Gang”, selon Het Nieuwsblad. “Il est vrai que c’est l’une des pistes sur lesquelles nous enquêtons”, a affirmé vendredi Denis Goeman, porte-parole du parquet de Bruxelles. “Mais pour le moment, il n’y a pas d’indications concrètes qui puissent le confirmer”.
Reportage de Martin Caulier et Morgane Van Hoobroeck
Photo: capture d’écran Street View