Attaque contre une mosquée en Egypte – Sinaï: Sissi exige un retour à la sécurité "dans les trois mois"
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a chargé ses forces de sécurité mercredi de rétablir la sécurité et la stabilité dans le Sinaï (est) “dans les trois mois”, après l’attaque dans une mosquée ayant fait 305 morts vendredi. Dans un discours retransmis par la télévision d’Etat, le président égyptien a chargé son chef d’Etat major et son ministre de l’Intérieur de rétablir “dans les trois mois la sécurité et la stabilité dans le Sinaï” en utilisant “toute la force brutale”. M. Sissi a prononcé cet engagement mercredi, près d’une semaine après le massacre de la mosquée al-Rawda dans le nord du Sinaï, où 305 fidèles, dont 27 enfants, ont perdu la vie lors d’une attaque djihadiste. Il s’exprimait lors d’une conférence à Al-Azhar, la grande institution de l’islam sunnite, à l’occasion des célébrations de la naissance du prophète Mahomet.
Depuis 2013, l’Egypte affronte une insurrection djihadiste dans cette région bouclée par l’armée. Des groupes extrémistes, en particulier le groupe Etat islamique (EI), ont tué des centaines de soldats, de policiers, mais aussi des civils. Le président Sissi s’est déjà engagé au retour de la sécurité dans le Sinaï par le passé, mais sans jamais donner d’échéance précise jusqu’à ce jour.
Dans le Sinaï, contrairement aux djihadistes en Irak et en Syrie, la branche égyptienne de l’EI a échoué à s’emparer de territoires habités. En juillet 2015, un assaut lancé pour occuper la petite ville de Cheikh Zouweid avait été repoussé par l’armée. Les militaires égyptiens rasent souvent des habitations à la frontière avec la bande de Gaza pour créer une zone-tampon et détruire les tunnels clandestins tandis que des points de contrôle parsèment les routes reliant la péninsule au reste de l’Egypte. Mais, à ce jour, ces mesures de sécurité n’ont pas empêché l’EI de commettre des attentats meurtriers ailleurs dans le pays.