Crise au Venezuela – Nicolas Maduro veut avoir "une conversation" avec Donald Trump

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a dit jeudi souhaiter “une conversation” avec le président américain Donald Trump qui a pris des sanctions contre son pays, affirmant garder “les armes à la main” contre toute éventuelle agression. “S’il est autant intéressé par le Venezuela, je suis là, je suis le chef de ce qui l’intéresse”, a lancé M. Maduro, lors d’un discours devant la nouvelle très critiquée assemblée constituante. Rejetée par l’opposition et des pays occidentaux, cette assemblée l’a confirmé à l’unanimité dans ses fonctions de “président constitutionnel de la république bolivarienne du Venezuela”.
“Engagez des démarches, Chancelier, afin que je puisse avoir une conversation personnelle avec Donald Trump”, a ordonné M. Maduro à son ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza.
Le président socialiste souhaite que cette discussion ait lieu par téléphone ou qu’elle se fasse à New York à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies le 20 septembre.
Tout en disant souhaiter avoir des relations “normales” avec les Etats-Unis, il a averti M. Trump que son pays répondrait “avec les armes à la main” à une éventuelle agression.
“Le Venezuela ne se rendra jamais (…) devrait savoir l’empire américain”, a ajouté le président socialiste.
Début août, les Etats-Unis ont traité le président vénézuélien Nicolas Maduro de “dictateur” et lui ont imposé des sanctions sans précédent en riposte à l’élection dans le sang d’une Assemblée constituante rejetée par l’opposition qui y voit une façon de contourner le parlement qu’elle contrôle.
Mercredi, le gouvernement américain a adopté des sanctions à l’encontre de huit responsables vénézuéliens impliqués dans la mise en place de cette nouvelle assemblée.