L'Afsca déjà épinglée en mars par la Cour des comptes

L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), soumise au feu de la critique pour sa communication tardive autour du scandale du fipronil, avait déjà été épinglée début mars par la Cour des comptes. L’instance avait souligné le manque de supervision de l’Afsca sur le système d’auto-contrôle des opérateurs. Le respect des prescriptions relatives à la sécurité alimentaire incombe en premier lieu aux agriculteurs, producteurs, commerçants et autres opérateurs. Tous doivent disposer, depuis 2005, d’un système d’auto-contrôle afin de veiller à ce que les produits dont ils ont la gestion satisfassent aux critères de sécurité, qualité et traçabilité édictés par l’Afsca. L’agence, elle, doit en assurer la supervision.

Mais d’après un audit de la Cour des comptes, c’est là que le bât blesse. De nombreux opérateurs ont été contrôlés ces dernières années sur le respect des prescriptions en matière d’hygiène, mais “ont échappé à l’inspection de leur système d’auto-contrôle”. Or, “il n’est pas possible d’évaluer la fiabilité d’un tel système uniquement sur base des contrôles d’hygiène”, avait conclu la Cour des comptes.

Selon l’Afsca, qui a examiné les recommandations de la Cour des comptes et proposé d’y répondre par certaines actions, les chiffres sur lesquels portait l’audit remontaient toutefois à 2013, la situation sur le terrain ayant évolué depuis lors.