En Californie, une boucherie et des défenseurs des animaux signent un "traité" de paix

C’est le genre de bataille qu’on ne voit qu’en Californie, l’Etat ultra-progressiste de l’ouest américain. Dans la ville universitaire très à gauche de Berkeley, près de San Francisco, une boucherie de luxe et une association de défense des animaux viennent de signer un “traité” de paix iconoclaste. Pour mettre fin à quatre mois de manifestations, les propriétaires de The Local Butcher Shop ont accepté d’afficher sur leur devanture un panneau: “les vies des animaux leur appartiennent. Les tuer est violent et injuste, quelle que soit la manière dont c’est fait.”

Les militants de Direct Action Everywhere (DXE), une association de défense des animaux née à Berkeley il y a quatre ans, “manifestaient depuis avril tous les dimanche quand nous donnions des cours pour apprendre à faire des saucisses, des pâtés”, explique à l’AFP d’une voix résignée Monica Rocchino, co-propriétaire avec son mari Aaron.

Au bout de trois semaines de cris, manifestantes nues badigeonnées de faux sang et emballées dans du papier cellophane, le couple a été à la rencontre de ces militants. “Ils ont dit qu’ils voulaient que Berkeley devienne une zone sans viande et qu’ils étaient prêts à causer notre fermeture”, rapporte Monica. “Nous avons demandé ce qu’on pouvait faire, ils ont dit qu’ils allaient réfléchir mais ont continué à manifester.”

Finalement, DXE a posé ses conditions pour enterrer la hache de guerre: “soit il fallait qu’on devienne une boucherie végane” dit Monica d’un ton excédé, “soit on devait arrêter de donner ces cours, ou afficher un message disant que les animaux ont des droits.”