Commission d'enquête Samusocial – Nous voulions un contrôle limité de la CCC car il n'y a pas d'aide structurelle

Ce n’est pas parce que le Samusocial refusait de jouer la carte de la transparence qu’il voulait limiter le contrôle de la Commission Communautaire Commune aux activités liées au dispositif hivernal, a affirmé mercredi soir Yvan Mayeur en tant qu’ex-président du conseil d’administration du Samusocial.
Les propos de M. Mayeur à ce sujet, lors de sa longue audition devant la commission d’enquête sur le Samusocial, ont confirmé les témoignages antérieurs faisant état de relations tendues entre l’ASBL et le pouvoir subsidiant.
D’après M. Mayeur, les cabinets (de Pascal Smet (sp.a) et de Céline Fremault (cdH), NDLR) souhaitaient exercer un contrôle sur le Samusocial “au-delà du normal”. Il a indiqué au passage que ce contrôle devait être exercé par l’administration de la CCC, et non par les cabinets dont ce n’est pas le rôle.
Selon l’ex-bourgmestre, le Samusocial était opposé à ce contrôle élargi de l’association privée de la part d’une institution qui refusait par ailleurs de lui accorder un subside structurel pour son fonctionnement ordinaire. Les décisions relatives au dispositif hivernal étaient à chaque fois prises à la CCC tardivement. Les subsides n’arrivent que tardivement, au point que la CCC a même demandé au CPAS de la Ville de Bruxelles d’accorder une avance sur trésorerie.
M. Mayeur a par ailleurs invité les commissaires à se demander pourquoi il n’avait pas été donné de suite à sa demande, lors des négociations sur le contrat de gestion, de retirer le plan Hiver au Samusocial pour confier celui-ci à une ASBL publique régionale, Ariane.
La Région émet des critiques sur le manque de transparence, selon M. Mayeur, non avéré du Samusocial où siègent des représentants du gouvernement, mais elle le charge au fil du temps de missions supplémentaires et de budgets de plus en plus importants, a-t-il encore dit.
“J’étais quant à moi ravi d’avoir un plan de gestion. C’est peut-être ce qui nous permettra de mettre en œuvre les recommandations de l’inspection des finances en faveur d’un plus grand respect des marchés publics à travers un appui dans ce sens de la CCC.”