Assistants d'eurodéputés: l'enquête française élargie au patron de la gauche radicale

L’enquête française sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen a été élargie au patron de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, à la suite d’un signalement déposé par une eurodéputée d’extrême droite, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Le parquet de Paris avait ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour “abus de confiance” visant une vingtaine d’eurodéputés français de tous bords, à la suite d’un premier signalement de Sophie Montel, élue du Front national au Parlement européen. Ce parti d’extrême droite est lui aussi visé pour les mêmes soupçons d’emplois fictifs, mais dans une enquête distincte.

Le 27 juin, Mme Montel a déposé un second signalement visant Jean-Luc Mélenchon, patron du parti La France insoumise, a précisé cette source judiciaire. Le parquet a alors élargi ses investigations aux activités de l’ancien eurodéputé du parti de gauche (2009-2017), élu en juin à l’Assemblée nationale, ainsi qu’à quatre de ses ex-assistants parlementaires, dont l’un est décédé. “Aucun de mes assistants n’a jamais exercé aucune responsabilité politique ni à l’intérieur du Parti de gauche, ni pour la France insoumise, jamais aucun de toute la période du Parlement européen, donc je ne sais pas pourquoi on me cherche noise”, a réagi Jean-Luc Mélenchon lors d’un point presse.

Les enquêteurs cherchent à savoir si des fonds européens, dévolus à l’embauche d’assistants parlementaires, ont été détournés afin de rémunérer des cadres employés à d’autres tâches au sein de leur formation politique.