La Belgique ne veut pas d'un étiquetage alimentaire obligatoire

La Belgique ne veut pas d’un étiquetage obligatoire pour les aliments, qui risque de nuire aux producteurs belges, a indiqué le ministre fédéral de l’Agriculture, Willy Borsus, à ses homologues européens. “Nous sommes favorables à promouvoir la proximité et une information complète du consommateur. L’étiquetage volontaire est une très bonne réponse à ces exigences, alors que l’étiquetage obligatoire sera un frein pour les pays exportateurs comme la Belgique”, a-t-il souligné.

Le secteur agro-alimentaire emploie – directement ou indirectement – plus de 225.000 personnes, tandis que 70.000 autres personnes travaillent dans l’agriculture. La Belgique exporte une bonne partie de sa production.

Les mesures décidées par certains pays, comme la France, pour imposer l’étiquetage alimentaire ont un impact sensible sur les producteurs belges. Depuis l’annonce de cette mesure, à l’été dernier, la Banque nationale a relevé une baisse substantielle des exportations de certains produits, notamment les produits laitiers, vers la France. Et la baisse s’est poursuivie après l’entrée en vigueur de la mesure, le 1er janvier 2017.

Le ministre a dès lors demandé à la Commission européenne d’évaluer la pertinence des règles nationales, un an après leur entrée en vigueur. Il a été soutenu par cinq Etats membres (l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, le Luxembourg et la République tchèque).