Gracq: "Il est important d'investir dans des infrastructures cyclables de qualité"

“Les bienfaits économiques de la création d’autoroutes vélo ont déjà été démontrés à plusieurs reprises par le passé; le problème, c’est qu’un tel investissement n’est pas rentable directement”, indique lundi Aurélie Willems, porte-parole de l’association de défense des cyclistes Gracq, en réaction à l’étude de l’Institut flamand pour la recherche technologique (Vito) relayée lundi par De Standaard. Celle-ci a établi que le coût de construction des autoroutes vélo est plus que compensé en termes de santé.
Selon l’étude de Vito, l’avantage en matière de dépenses des soins de santé évitées grâce à la pratique quotidienne du vélo sur des voies rapides est deux fois plus important que celui du coût de construction. “Et alors qu’on estime à 12.000 le nombre de décès prématurés annuels liés à la mauvaise qualité de l’air en Belgique et que le coût des embouteillages est, lui, estimé à 600.000 euros par jour, il est important d’investir dans des infrastructures cyclables de qualité”, soutient le Gracq. “D’autant plus qu’il s’agit d’un investissement rentable.”

Si des projets de voies cyclables express fleurissent actuellement un peu partout en Europe, la situation est fortement contrastée selon les Régions en Belgique.

En Flandre, un vaste plan d’autoroutes vélos a été lancé. A terme, 110 voies express vélo seront créées reprenant un logo et une signalisation uniforme. “La Flandre a déjà réalisé 60% de son réseau”, souligne Aurélie Willems du Gracq.

À Bruxelles, 32 routes de réseau express régional vélo (RER vélo), un projet de liaisons vélo rapides entre Bruxelles et sa périphérie, ont été identifiées. Parmi celles-ci, quinze ont été désignées comme prioritaires en raison de leur potentiel élevé. Mais seulement trois itinéraires ont été intégrés au plan de pistes cyclables séparées adopté par le gouvernement bruxellois en 2015.

Enfin, la Wallonie fait figure de parent pauvre en matière de liaisons express vélo, aucun plan pour ce type de voies n’étant à l’ordre du jour, selon le Gracq.